- 28.11.2024, jeudi
- 12:57
Le Président du Malawi, Lazarus Chakwera
Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a annoncé mercredi des mesures d'austérité budgétaire, sollicité davantage d'aide internationale pour lutter contre la faim et évoqué un accord avec les Émirats pour résoudre les pénuries de carburant. Il a également appelé à contenir les violences politiques.
En mars, le président malawite avait déclaré l'état de catastrophe naturelle dans 23 des 28 districts du pays d'Afrique australe, en raison de la sécheresse liée au phénomène climatique El Niño.
Cette sécheresse a détruit les récoltes, menaçant 5,7 millions de personnes de famine.
Bien qu'il ait reconnu
"la nécessité de donner la priorité à la sécurité alimentaire",
M. Chakwera a prévenu dans un discours télévisé mercredi que le gouvernement devrait annoncer des mesures d'austérité en raison de la
"situation d'endettement"
du pays.
Il a déclaré:
Je demande votre soutien à ces mesures de réduction des dépenses publiques.
Lazarus Chakwera a remercié la communauté internationale pour les fonds déjà alloués à la crise alimentaire, mais il a souligné qu'une aide supplémentaire était indispensable.
Le chef de l'État, élu en 2020, a déclaré:
Nous avons encore 1,2 million de personnes touchées qui attendent toujours leur tour pour recevoir de l'aide.
Il a également abordé les pénuries de carburant qui paralysent le pays depuis des semaines, l'approvisionnement ayant été coupé faute de devises étrangères.
Ces pénuries ont provoqué une hausse des coûts de transport, entraînant une augmentation des prix des biens essentiels et de la nourriture, dans un pays où 70 % de la population vit dans une extrême pauvreté.
"Il est temps pour nous d'adopter une approche différente",
a affirmé le président Chakwera, expliquant que le gouvernement se tournerait désormais vers des accords bilatéraux pour se procurer du carburant.
"Dans un premier temps, j'ai accepté une invitation du président des Émirats arabes unis (...) pour discuter de cela et d'autres questions liées à la sécurité de l'approvisionnement en carburant à long terme de notre pays",
a-t-il indiqué.
Des manifestants ont exigé lundi, à Lilongwe, la démission du ministre de l'Énergie en raison de la crise du carburant et d'autres griefs. La manifestation a été interrompue par des hommes masqués armés de machettes et de gourdins avant que la police n'intervienne avec des gaz lacrymogènes.
Sans mentionner directement cet épisode, le président a condamné
"l'émergence d'incidents de violence politique",
notamment
"les manifestants qui ont été intimidés à Lilongwe".
"Ces choses ne mèneront notre pays nulle part, et j'appelle la police du Malawi à faire son travail en enquêtant sur chaque incident de violence politique et en traduisant les suspects en justice",
a-t-il déclaré.
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