Niger: nouvelles redditions d'une centaine de membres de groupes rebelles

12:2628/11/2024, Perşembe
AFP
Une centaine de membres des groupes armés FPL et MJRN, actifs au Niger, ont déposé les armes le mercredi 27 novembre 2024 à Agadez, suite à l'appel au dialogue du général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire.
Crédit Photo : Média X /
Une centaine de membres des groupes armés FPL et MJRN, actifs au Niger, ont déposé les armes le mercredi 27 novembre 2024 à Agadez, suite à l'appel au dialogue du général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire.

Une centaine de membres de deux groupes rebelles du Niger, l’un créé en soutien à l’ancien président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État et détenu par les militaires au pouvoir, se sont rendus mercredi, a rapporté la radio publique Voix du Sahel.

"Une centaine de combattants appartenant au Front patriotique de libération (FPL, créé en soutien à Bazoum) et au Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger (MJRN) décident de déposer les armes, marquant ainsi leur retour à la légalité",
a indiqué la radio.

Une cérémonie a eu lieu à Agadez, grande ville du nord du Niger proche de la Libye, où les ex-rebelles ont remis un
"impressionnant arsenal de guerre" et "une quinzaine de véhicules"
au gouverneur de la région, le général Ibra Boulama.

"Suite aux appels sans cesse renouvelés au dialogue (...) la coalition des mouvements armés FPL et MJRN décide ce jour, 27 novembre, de répondre à l’appel patriotique du général Abdourahamane Tiani, en mettant fin à la lutte armée",
a déclaré un ex-rebelle, Ibrahim Mahamat.

Le chef du MJRN, Adam Tchake, et Taher Barkay, vice-président du FPL, faisaient partie des hommes qui se sont rendus mercredi, selon un communiqué du gouvernorat.

Le FPL avait été créé après le coup d’État de juillet 2023 qui avait renversé Mohamed Bazoum. Les premières redditions de ses membres ont commencé début novembre, lorsque neuf d’entre eux, dont le porte-parole Idrissa Madaki, ont déposé les armes.


Mahmoud Sallah, chef du FPL, a récemment été
"provisoirement déchu"
de sa nationalité avec plusieurs personnalités du régime Bazoum. Ces dernières sont accusées notamment
d’"attentats terroristes à l’explosif", d’"actes d’appui au terrorisme" et "d’intelligence avec une puissance étrangère".

Sallah avait revendiqué une attaque contre l’armée dans le nord et le sabotage d’un oléoduc transportant du pétrole vers le Bénin.


Le MJRN, pour sa part, est un groupe armé formé en 2016 près de la Libye, revendiquant le
"développement"
des zones de Kawar et Manga, situées dans les régions d’Agadez (nord) et Diffa (sud-est).

Par ailleurs, le général Boulama a lancé mercredi un appel aux groupes armés qui détiennent le préfet de Bilma et ses collaborateurs, enlevés le 21 juin dans un
"guet-apens"
dans le nord par le Front patriotique pour la justice (FPJ), autre mouvement rebelle réclamant la libération de Mohamed Bazoum.

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