Selon elle, il n'a pas plu depuis avril dans cette partie du Malawi, et les récoltes ont brûlé sur pied.
La plupart des Malawites dépendent d'une agriculture pluviale pour se nourrir. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 44 % des terres cultivées et 40 % de la population, soit environ 20,4 millions de personnes, sont affectés par la sécheresse, exacerbée par le phénomène climatique El Niño.
À 250 km au sud de Salima, près de Blantyre, la capitale économique du pays, la situation est tout aussi critique.
Il ajoute:
Nous avons essayé de cultiver du millet résistant à la sécheresse, mais cela n'a rien donné non plus.
Mainesi Malonda, son épouse de 68 ans, raconte que les villageois se nourrissent des tubercules d'un nénuphar local appelé 'nyika'. Non toxique, il est consommé dans la vallée du Shire lorsque les récoltes échouent, mais il pousse dans des eaux infestées de crocodiles.
Selon Paul Turnbull, directeur du PAM au Malawi, la récolte de maïs a chuté de 23 % cette année par rapport à l'an passé. C'est la troisième année consécutive de mauvaises récoltes, après les dommages causés par la tempête tropicale Anna en 2022 et le cyclone Freddy en 2023.
En mars, le président malawite Lazarus Chakwera a déclaré l'état de catastrophe naturelle dans 23 des 28 districts du pays en raison de la sécheresse, réclamant 200 millions de dollars d'aide alimentaire.
Grâce à l'aide internationale et au gouvernement, Dodma achète et distribue du maïs aux populations touchées, un programme qui coûtera environ 1,1 million de dollars, selon son directeur, Charles Kalemba.
Cinq pays d'Afrique australe ont décrété l'état de catastrophe naturelle en raison de la sécheresse, laquelle affecte 27 millions de personnes dans cette région, selon le PAM. Beaucoup d'entre eux dépendent de l'agriculture de subsistance pour survivre.