Ahmed Mohamed Islam, président sortant et vainqueur des élections présidentielles du 25 novembre 2024 de l'État Jubaland en Somalie.
Le gouvernement somalien a refusé mardi de reconnaître les résultats des élections dans la région du Jubaland, dans le sud du pays, où les relations tendues avec Mogadiscio pourraient menacer la stabilité régionale.
Ahmed Madobe, un ancien chef de guerre à la tête de la région depuis 2012, a obtenu un troisième mandat lundi, malgré la demande du gouvernement central de repousser le scrutin à 2025.
"Les membres sélectionnés du Parlement et l'auto-élection de l'ancien dirigeant Ahmed Madobe sont illégitimes",
a affirmé le gouvernement somalien dans un communiqué.
Le gouvernement a rappelé que
"le président ne peut être élu pour plus de deux mandats"
. Le procureur général a été sommé de déposer
une plainte contre Ahmed Madobe devant la Cour suprême, a précisé le porte-parole Farhan Jimale.
La Somalie, encore marquée par des décennies de conflit, souhaitait aligner les élections régionales sur le projet national de déploiement d'un système électoral fondé sur le principe
Ce modèle de suffrage universel est déjà en place dans le Somaliland, région séparatiste ayant déclaré son indépendance en 1991, bien que non reconnue internationalement.
De son côté, Ahmed Madobe a accusé le gouvernement fédéral, dirigé par le président Hassan Sheikh Mohamud, de chercher à exacerber les tensions.
En 2012, avec l'appui de troupes kényanes, Ahmed Madobe avait expulsé les terroristes shebab de Kismayo, capitale régionale et centre économique du Jubaland.
Les pays voisins, comme le Kenya et l'Éthiopie, considèrent le Jubaland comme une zone tampon stratégique contre les attaques des shebab, responsables de nombreuses attaques sanglantes dans la région.
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