Lors d'un colloque concernant l'industrie à Brasilia, Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré:
Si les Français ne veulent pas de cet accord... ils ne décident plus de rien, c'est la Commission européenne qui décide.
Mardi, les députés français ont approuvé par 484 voix contre 70, par un vote non contraignant, la position du gouvernement, qui s'oppose fermement à la signature de l'accord en l'état, sur fond de manifestations d'agriculteurs français craignant une concurrence déloyale des produits sud-américains, notamment brésiliens.
L'annonce a été suivie d'appels au boycott et de la suspension par des entreprises brésiliennes de l'approvisionnement en viande des magasins du groupe Carrefour au Brésil, où l'entreprise française de la distribution a réalisé 23% de son chiffre d'affaires l'an dernier.
Lundi, M. Bompard a fait son mea culpa dans un courrier adressé au ministre brésilien de l'Agriculture, Carlos Favaro.
Les contours de l'accord de l'Union européenne avec des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay), ont été arrêtés en 2019, mais certains pays de l'UE, dont la France et la Pologne, s'y opposent, craignant qu'il affecte leurs secteurs agricoles.