Le Premier ministre sortant du Cambodge Hun Sen s'est insurgé jeudi contre les critiques de la communauté internationale après des élections sans véritable opposition remportées par son parti, et a défendu sa décision de confier le pouvoir à son fils.
Le Parti de la bougie, seul rival crédible du Premier ministre, avait pourtant été exclu de la course quelques semaines avant le vote pour ne pas s'être enregistré correctement auprès de la commission électorale.
Il a précisé qu'il demanderait au roi de nommer son fils, âgé de 45 ans, au poste de Premier ministre dès lundi pour qu'il puisse former un gouvernement en vue d'un vote de confiance le 22 août.
Hun Sen, 70 ans, dirige ce petit pays d'Asie du sud-est depuis près de 40 ans.
Cet ancien cadre des Khmers rouges est accusé d'avoir fait reculer les libertés fondamentales et utilisé le système judiciaire pour museler ses adversaires, jetés par dizaines en prison au cours de ses mandats.
Le Premier ministre sortant a suggéré que le Parti de la bougie soit dissous en raison de ses liens présumés avec l'opposant Sam Rainsy, importante figure pro-démocratie en exil en France.