
Khaled Mechaal, haut responsable du Hamas, a affirmé que le mouvement conserverait ses armes dans le cadre d’une trêve longue et du déploiement d’une force internationale à Gaza. Il a rejeté toute demande de désarmement, jugée "inacceptable" pour les Palestiniens.
Dans un entretien accordé mardi à la chaîne Al Jazeera, Mechaal a affirmé que l’approche de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu accentuait les pressions visant à forcer le Hamas à abandonner ses armes, une demande émanant, selon lui, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants.
Le 18 novembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution rédigée par les États-Unis autorisant la création d’une force internationale temporaire à Gaza jusqu’à fin 2027 pour soutenir la fin de la guerre et maintenir la stabilité.
Mechaal a catégoriquement refusé toute idée de désarmement, estimant que d’autres solutions existent pour éviter l’escalade sans priver les Palestiniens de leur capacité de défense.
Netanyahu a annoncé dimanche qu’il rencontrerait le président américain Donald Trump ce mois-ci à la Maison-Blanche pour discuter de la deuxième phase de la trêve.
La première phase de l’accord du 10 octobre prévoit la libération des otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens, ainsi que la reconstruction de Gaza et la mise en place d’un nouveau système de gouvernance sans le Hamas.
Israël conditionne l’ouverture de la deuxième phase à la récupération de toutes les dépouilles de ses captifs. Il affirme qu’un corps manque encore, tandis que le Hamas soutient avoir restitué les 20 otages israéliens survivants et les restes des 28 morts.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 70 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et blessé plus de 171 000 autres à Gaza. Deux années de bombardements ont ravagé l’enclave et provoqué des pénuries extrêmes de nourriture et d’abris, malgré le cessez-le-feu en vigueur.









