
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué jeudi que 330 civils soudanais supplémentaires ont été déplacés de la ville de Kadugli, capitale du Kordofan du Sud, en raison d’attaques menées par les Forces de soutien rapide (FSR).
L’agence onusienne a précisé dans un communiqué que cette nouvelle vague de déplacements a été enregistrée depuis mardi, les civils fuyant vers plusieurs localités des districts d’Ar-Rahad et de Sheikan, dans le Kordofan du Nord, en raison de l’insécurité croissante.
L’organisation a averti que la situation demeure extrêmement tendue et volatile.
Cependant, les autorités soudanaises assurent que la situation à Kadugli reste calme.
Bashir Ahmed Omar, directeur exécutif de la localité de Kadugli, a déclaré à l’agence officielle SUNA que les forces armées et les autres services de sécurité œuvrent à maintenir la sécurité et la stabilité dans la région.
985 personnes déplacées
Mercredi, l’OIM avait signalé le déplacement de 985 personnes venant du Kordofan du Sud en l’espace de deux jours.
Kadugli est soumise à un siège imposé par les FSR et le mouvement rebelle SPLM-N depuis les premiers mois de la guerre, en plus de bombardements répétés d’artillerie et d’attaques de drones.
Il n’existe pas de statistiques officielles sur la population de la ville, mais Kadugli a connu plusieurs vagues de déplacements vers les zones environnantes au fil du temps.
Affrontements violents
La semaine dernière, le représentant de l’UNICEF au Soudan, Sheldon Yett, a affirmé que la famine y avait été officiellement constatée.
Les trois États du Kordofan – Nord, Ouest et Sud – sont le théâtre depuis des semaines de violents affrontements entre l’armée et les FSR, poussant des dizaines de milliers de civils à fuir.
Sur les 18 États du Soudan, les FSR contrôlent les cinq États du Darfour, à l’exception de certaines zones du nord du Darfour du Nord encore sous contrôle de l’armée. Cette dernière tient la majorité des 13 autres États, situés au sud, au nord, à l’est et au centre, dont la capitale Khartoum.
Le conflit entre l’armée soudanaise et les FSR, déclenché en avril 2023, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes.











