Créée en 2013, cette association, aujourd'hui disparue, visait à mobiliser les jeunes générations sur les défis environnementaux du Vietnam comme le changement climatique, le trafic d'espèces sauvages ou la pollution.
Arrêtée en mai dernier, Hoang Thi Minh Hong avait été placée en détention provisoire dans l'attente de son procès.
Le Vietnam est régulièrement accusé par les groupes de défense des droits humains de réprimer toute voix dissidente, notamment celles dénonçant les atteintes à l'environnement, dans un pays où la promotion de la croissance économique et protection de la nature entrent parfois en collision.
Parmi eux, Nguy Thi Khanh, la fondatrice de Green ID, une ONG très connue au Vietnam, a passé près d'un an en prison, avant d'être libérée en mai.
Lauréate en 2018 du prix Goldman pour l'environnement, le "Nobel vert", cette dernière est l'une des rares à critiquer le pouvoir sur le recours toujours plus important aux centrales à charbon.
Cette vague de répression compromet les efforts du pays pour lutter contre les effets du changement climatique, auquel il est particulièrement vulnérable notamment en raison de sa population concentrée sur le littoral, ont dénoncé plusieurs ONG l'an dernier.
Mais début septembre, la police de Hanoï a arrêté la directrice d'un groupe de réflexion spécialiste de la politique énergétique, qui travaillait justement à la mise en oeuvre de ce plan.
Ngo Thi To Nhien, à la tête de l'Initiative du Vietnam pour la transition énergétique (VIET, en anglais), a été arrêtée le 15 septembre, selon l'ONG The 88 Project.
Elle a précédemment travaillé avec plusieurs organisations internationales, dont la Banque mondiale, l'Union européenne et les Nations unies.
Aucune information officielle sur ce qui est reproché à Mme Ngo n'a été rendue publique.
La condamnation de Mme Hoang, soutenue par le passé par la fondation Obama et classée par Forbes parmi les Vietnamiennes les plus influentes, intervient moins de trois semaines après la visite du président américain à Hanoï.