Le cas de Hoang Thi Minh Hong, qui a fondé en 2013 l'ONG Change, aujourd'hui disparue, illustre la répression que subissent les activistes pour l'environnement de la part du régime communiste autoritaire.
Reconnue à l'étranger, elle s'est distinguée en voulant mobiliser les jeunes générations sur les défis environnementaux du Vietnam, comme le changement climatique, le trafic d'espèces sauvages ou la pollution.
Hoang Thi Minh Hong avait notamment reçu une bourse de la fondation Obama pour suivre des cours à l'université Columbia, à New York, en 2018.
Les signataires dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont détaillé:
Elle risque jusqu'à sept ans de prison et elle peut se retrouver dans un système carcéral réputé pour la torture et ses négligences délibérées.
Depuis son arrestation à Hô Chi Minh-Ville (sud) le 1er juin, Hoang Thi Minh Hong est injoignable, ont assuré ceux-ci.
Les autorités vietnamiennes n'ont pas confirmé son arrestation.
Les Nations unies et le département d'Etat américain ont partagé début juin leur inquiétude après le placement en détention provisoire de l'activiste âgée de 50 ans.
Cette vague de répression compromet les efforts du Vietnam pour lutter contre les effets du changement climatique, auquel il est particulièrement vulnérable, avaient dénoncé en octobre plusieurs ONG.
Ce pays de quasiment 100 millions d'habitants vise la neutralité carbone d'ici 2050, un objectif encouragé en décembre par un groupe de pays riches et d'institutions internationales, dont la France et l'Union européenne, qui se sont engagés à mobiliser 15,5 milliards de dollars pour aider Hanoï.