Cette décision doit être validée formellement lors d'une réunion des ministres européens le 21 juin. Et aux Pays-Bas, une approbation par le Parlement est nécessaire.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne avaient ouvert la voie à de telles négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie à la mi-décembre 2023.
Mais la Hongrie freinait jusque-là l'ouverture formelle des négociations avec l'Ukraine, jugeant que les conditions n'étaient pas réunies.
La Commission européenne a quant à elle estimé le 7 juin que l'Ukraine et la Moldavie avaient rempli toutes les conditions préalables à une ouverture de négociations formelles.
L'exécutif européen avait réclamé de Kiev des mesures pour lutter contre la corruption et l'emprise des oligarques. La Commission avait également demandé une meilleure prise en compte des minorités, une mesure réclamée avec insistance par Budapest, en raison de la présence en Ukraine d'une communauté hongroise.
L'ouverture de négociations est une étape dans un processus d'adhésion long et ardu. Une éventuelle entrée dans l'UE de l'Ukraine, un pays de plus de 40 millions d'habitants, et une puissance agricole, pose de nombreuses difficultés, à commencer par le financement.
L'UE a accordé en décembre 2023 le statut de candidat à la Géorgie.
Elle a donné son feu vert en mars dernier à des négociations d'adhésion avec la Bosnie. De telles négociations ont aussi été ouvertes avec la Serbie, le Monténégro, l'Albanie et la Macédoine du Nord.