Le développement de Starship est suivi de très près par la Nasa, qui compte sur ce vaisseau pour ses missions Artémis de retour sur la Lune. Une version modifiée de l'engin doit en effet servir d'alunisseur pour déposer les astronautes sur la surface lunaire.
Le 20 avril dernier, Starship avait décollé pour la première fois dans sa configuration complète depuis le Texas. Mais plusieurs moteurs n'avaient pas fonctionné, et les équipes de SpaceX avaient volontairement fait exploser la fusée au bout de quelques minutes.
Le régulateur aérien (FAA) avait ouvert une enquête de sécurité, qui s'est conclue fin octobre. Mais il n'a pas terminé son enquête environnementale, menée en collaboration avec les services fédéraux de protection de la nature (Fish and Wildlife Service).
Le décollage avait propulsé un nuage de poussière jusqu'à plusieurs kilomètres au nord-ouest du pas de tir, lui-même fortement endommagé. Des morceaux de béton avaient été catapultés sous la puissance des moteurs.
L'aire de lancement a depuis été reconstruite, et un système de "déluge" d'eau a été installé et testé. Ces trombes d'eau déversées au moment de l'allumage des moteurs doivent atténuer les ondes acoustiques, limitant les vibrations.
La fusée est une géante de 120 mètres de haut, composée de deux étages: l'étage de propulsion Super Heavy et ses 33 moteurs, et au-dessus le vaisseau Starship, qui donne par extension son nom à la fusée entière.
Sa véritable innovation est qu'elle doit être entièrement réutilisable, les deux étages étant conçus pour revenir se poser sur leur pas de tir réduisant ainsi les coûts.
Lors du premier essai depuis la base de Boca Chica, ces deux étages n'avaient pas réussi à se séparer en vol.