La délégation du Président comprend le Vice premier-ministre de la défense Jean-Pierre Bemba, le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula, la ministre de l'Environnement Ève Bazaiba, le ministre des Finances Nicolas Kazadi, la ministre des Mines Antoinette N'samba, le ministre du Numérique Eberande Kolongele et le ministre de la Communication et des médias Patrick Muyaya.
Accompagné de son épouse, Denise Nyakeru, Tshisekedi sera reçu en tête-à-tête le 26 mai à Pékin par son homologue chinois Xi Jinping.
Tshisekedi devrait avoir des rencontres avec le président de l’Assemblée nationale de la République populaire de Chine, Zhao Leji, le chef de la Région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK) et celui du Bureau des finances et du trésor du gouvernement de la RASHK.
Dans la capitale chinoise le chef de l’Etat congolais visitera la grande muraille de Badaling, la salle d’exposition historique du parti communiste, le mausolée du président Mao Zedong et la Cité interdite.
L’agenda de sa visite prévoit également plusieurs étapes dont Shenzhen, Shanghai et Hong-Kong, pour s’entretenir avec les opérateurs économiques chinois dont le géant de la téléphonie Huawei.
Il est prévu à l’issue de cette visite, la signature d'un accord de coopération entre la RDC à travers le ministère du Numérique et la firme chinoise Huawei.
La présence des membres du cabinet du chef de l'Etat et de près de dix membres du gouvernement témoigne de la diversité des dossiers à traiter en Chine.
Tshisekedi effectue ce voyage sur fond de tensions avec les opérateurs économiques chinois du secteur minier congolais.
En 2008, la RDC avait signé un partenariat économique avec un groupe d'entreprises chinoises pour une exploitation des minerais contre les infrastructures.
Ce contrat qualifié de léonin a fait l’objet d’une enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) qui a décelé de graves malversations financières.
La RDC devait être bénéficiaire d’infrastructures d’une valeur de 3 milliards de dollars, mais 15 ans après, seuls 822 000 millions ont été exécutés, selon la partie chinoise, alors que l’IGF estime que les travaux ont été surfacturés.
L'IGF avait indiqué dans son rapport consulté par la presse que la partie chinoise a empoché près de 11 milliards de dollars contre 822 millions en faveur de la partie congolaise.
Tshisekedi et la société civile congolaise avaient opté pour la renégociation de ce contrat conclu sous l’ancien président Joseph Kabila.