
Une violente tempête hivernale provoquée par une dépression a causé la mort de deux enfants et de trois autres Palestiniens dans la bande de Gaza.
Selon des sources médicales et la Défense civile, de fortes pluies, des vents violents et un froid glacial ont frappé les abris de déplacés, entraînant l’effondrement de murs, de maisons et de tentes déjà fragilisés par les bombardements israéliens.
À Gaza-ville, deux frères, Khader et Khalil Iyhab Hanouna, sont morts lorsque leur tente s’est effondrée sous le poids de pluies intenses, ont indiqué des sources locales à Anadolu.
Dans le nord de l’enclave, les équipes de la Défense civile ont retrouvé le corps d’un autre Palestinien après l’effondrement d’une maison dans le secteur de Beit Lahia, à Jabalia.
Deux enfants blessés ont été secourus et les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuelles victimes coincées sous les décombres.
Par ailleurs, deux enfants sont morts de froid dans leurs abris de fortune à Gaza-ville et ont été déclarés décédés à l’hôpital Al-Shifa, selon des sources médicales.
La première victime, Hadeel Hamdan, âgée de neuf ans, vivait avec sa famille dans une école transformée en centre pour déplacés, où les conditions sont extrêmement difficiles et le chauffage quasi inexistant.
Le second enfant, un nourrisson nommé Taym al-Khawaja, est décédé de froid dans les ruines de sa maison endommagée lors de frappes israéliennes, dans le camp de réfugiés de Shati.
Ces deux décès portent à trois le nombre d’enfants morts d’hypothermie depuis le début de la tempête mercredi. La veille, un bébé, Rahaf Abu Jazar, était décédé dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès, après l’inondation de la tente de sa famille.
Jeudi, trois bâtiments se sont également effondrés à l’ouest de Gaza-ville en raison des fortes pluies et des inondations.
La Défense civile estime qu’environ 250 000 familles vivent actuellement dans des camps de déplacés à travers la bande de Gaza, beaucoup confrontées au froid et à des inondations dans des tentes précaires.
Bien qu’un cessez-le-feu soit entré en vigueur le 10 octobre, les conditions de vie à Gaza ne se sont pas améliorées. Israël continue de restreindre fortement l’entrée des convois humanitaires, en violation des dispositions prévues par l’accord.
Depuis octobre 2023, les attaques israéliennes ont tué plus de 70 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et blessé plus de 171 000 autres, malgré la trêve en vigueur.









