Les affiches des deux candidats les plus populaires à l'élection présidentielle en Ouganda, le président sortant Yoweri Museveni et Robert Kyagulanyi, alias Bobi Wine, la star devenue chef de l'opposition, à Kampala, le 4 janvier 2021.
Le dirigeant du principal parti d'opposition en Ouganda, Bobi Wine, a déclaré jeudi avoir été placé en "résidence surveillée" avant une manifestation prévue contre le pouvoir, au moment où le pays accueille deux sommets internationaux en quelques jours.
Les partis d'opposition, dont la Plateforme d'unité nationale (NUP) de M. Wine, prévoient de manifester dans la journée contre le mauvais état des routes dans ce pays dirigé d'une main de fer depuis 1986 par Yoweri Museveni.
Mardi, M. Wine avait accusé le gouvernement d'arrêter des sans-abri et de raser des milliers de petits commerces avant le sommet du Mouvement des non-alignés, qui s'est ouvert cette semaine et sera suivi d'une réunion du groupe G77 en plus la Chine, comprenant 134 pays en développement.
Bobi Wine, un ancien chanteur, a déclaré sur X que des soldats et policiers avaient
"encerclé"
sa maison à Magere, au nord de la capitale Kampala, avant de le placer en
"résidence surveillée".
Ajoutant ainsi:
Réparez nos routes! Libérez les prisonniers politiques! Libérez l'Ouganda !
Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, était le principal rival du président à la présidentielle de 2021 à la tête de la NUP.
Un autre ancien candidat à la présidentielle et opposant, Kizza Besigye, du Forum pour le changement démocratique, a annoncé jeudi qu'il avait lui aussi été empêché de quitter sa maison.
"Déploiement de sécurité"
"Déploiement de sécurité"
"Barricadé chez moi à cause des LACHES! Nous ne ferons pas demi-tour, nous méritons mieux. Faites s'ils vous plaît ce que vous pouvez, où que vous soyez, avec ce que vous avez, pour montrer l'état terrible des routes aujourd'hui",
a-t-il déclaré sur X.
Un porte-parole de la police a confirmé qu'un
"déploiement de sécurité"
avait eu lieu autour des résidences des deux opposants.
Mardi, le Forum pour le changement démocratique avait affirmé dans un communiqué que des petites entreprises avaient été
"fermées de force par le régime, prétendument pour présenter une image plus favorable aux visiteurs"
des sommets.
Les autorités ont interdit à la plupart des motos-taxis de circuler à Kampala pendant toute la durée du sommet des non alignés.
Le gouvernement a déclaré qu'il avait averti la population
"que certaines de leurs entreprises étaient illégales et que les structures n'étaient pas planifiées".
Selon lui, environ 4.000 visiteurs, dont plus de 50 chefs d'Etat, ont confirmé leur participation aux deux sommets dont le second doit se terminer le 23 janvier.
Le Mouvement des non-alignés a été fondé en 1961 pour donner une plus grande voix aux pays coincés dans la lutte de pouvoir entre les Etats-Unis et l'Union soviétique.
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