L'ancien président pro-chinois avait contracté de lourdes dettes et fait construire des milliers d'habitations et des infrastructures sur cet archipel de l'océan Indien au cours de son mandat de cinq ans.
Cette libération intervient avant les élections législatives qui se dérouleront dimanche aux Maldives et auxquelles se présentent des candidats d'un parti politique que M. Yameen a formé pendant son séjour en prison.
La décision de la Haute Cour ne concernait pas ce verdict. Le co-accusé de M. Yameen, l'homme d'affaires Yusuf Naeem, accusé d'avoir versé le pot-de-vin d'un million de dollars, a également été libéré.
M. Yameen, 64 ans, était détenu dans la prison de haute sécurité de Maafushi avant d'être assigné à résidence le lendemain de la victoire à la présidentielle en septembre de son allié Mohamed Muizzu.
L'ancien président pro-chinois avait lourdement emprunté à la Chine pour des projets de construction de milliers d'habitations et d'infrastructures au cours de son mandat de cinq ans.
Selon les observateurs, aucun parti n'est en mesure de remporter une majorité indiscutable aux élections de dimanche prochain, et M. Muizzu pourrait être obligé de travailler avec une coalition.
M. Muizzu a poursuivi la ligne adoptée par M. Yameen en renforçant les liens avec la Chine au détriment de l'Inde, protectrice traditionnelle des Maldives. Il a accordé dimanche dernier une série de contrats pour la construction d'infrastructures à des compagnies d'Etat chinoises.
Un contrat de 225 millions de dollars a été remporté par la firme Dongfang Electric Corporation pour construire trois usines de transformation du poisson et un contrat pour la modernisation d'un aéroport a été accordé à une autre entreprise chinoise.
M. Muizzu s'est également engagé à expulser les 89 militaires indiens stationnés dans ce pays insulaire pour piloter trois avions offerts aux Maldives par l'Inde afin d'effectuer des patrouilles sur leur vaste territoire maritime. Ces militaires doivent avoir achevé leur retrait d'ici le 15 mai.