Un ministre israélien appelle à un "accord global" pour mettre fin à la guerre de Gaza

17:3122/12/2024, اتوار
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Des enfants blessés regardent à l'intérieur d'un bâtiment endommagé sur le site d'une frappe israélienne qui a visé la maison de la famille Abu Samra à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza le 22 décembre 2024.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Des enfants blessés regardent à l'intérieur d'un bâtiment endommagé sur le site d'une frappe israélienne qui a visé la maison de la famille Abu Samra à Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza le 22 décembre 2024.

David Amsalem, ministre israélien de la coopération régionale, a appelé dimanche à la conclusion d'un accord global d'échange de prisonniers avec le Hamas, qui pourrait ouvrir la voie à la fin de la guerre dans la Bande de Gaza.

"Nous aurions dû, dès le départ, rechercher un accord unique et global"
, a déclaré Amsalem au radiodiffuseur public israélien KAN.

Il a affirmé qu'un tel accord pourrait permettre à Israël de mettre fin à la guerre en cours à Gaza tout en conservant un contrôle opérationnel sur l'enclave, à l'instar de ce qu'il fait en Palestine occupée.

Selon des sources israéliennes, Tel-Aviv cherche à conclure un accord en deux phases avec le Hamas pour permettre la libération des femmes, des blessés et des prisonniers âgés, suivi d'un accord plus large pour mettre fin à la guerre et faciliter le retrait de l'armée de la Bande de Gaza.


Amsalem a toutefois déclaré qu'Israël devait contrôler le corridor de Philadelphie, une zone démilitarisée à la frontière entre la Bande de Gaza et l'Égypte.


C'est le seul point sur lequel nous devons insister à l'heure actuelle. Tout le reste est négociable. Les combats à Gaza pourraient se poursuivre pendant des années.

Il a suggéré qu'Israël pourrait accepter de retirer ses forces de la Bande de Gaza si tous les captifs étaient libérés, ce qui permettrait à l'armée d'opérer depuis l'extérieur de la frontière en cas de besoin, tout en conservant le contrôle du corridor.


Amsalem a rejeté les récents appels lancés au sein de la coalition gouvernementale israélienne, sous la houlette du ministre d'extrême droite en charge de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, en faveur d'une relance de la construction de colonies dans la Bande de Gaza.


"L'armée israélienne n'a jamais eu l'intention de rester indéfiniment à Gaza. Les discussions sur la réinstallation à Gaza sont une perte de temps"
, a-t-il déclaré.

Si le Premier ministre Netanyahu n'a pas pris de position définitive sur la question, les ministres de son gouvernement plaident ouvertement en faveur du déplacement des Palestiniens de Gaza et de l'établissement de colonies israéliennes sur leurs terres.


Les efforts de médiation menés par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza ont jusqu'à présent buté sur le refus du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de mettre fin à la guerre.

Israël poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, en dépit des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.


Le mois dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza.


Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide en raison de la guerre qu'il mène contre la Bande de Gaza.


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