Les Bourses européennes subissent de nettes pertes vendredi, dans l'attente d'un indicateur déterminant sur l'inflation aux États-Unis, scruté après que la Réserve fédérale (Fed) a réduit drastiquement ses perspectives de baisses de taux cette semaine.
Vers 08H30 GMT, Paris perdait 1,04%, Francfort 1,02% et Milan 1,10%. Londres cédait 0,45%.
Il sont attendus en hausse, à 2,5%, contre 2,3% en octobre, selon les analystes cités par Factset.
Les marchés vont particulièrement scruter cet indicateur, après la forte déception provoquée cette semaine par les déclarations prudentes de la Fed sur ses futures baisses de taux.
Cette annonce a fait flamber les taux obligataires. Les emprunts deviennent donc plus rémunérateurs, ce qui explique pourquoi les investisseurs délaissent les actions.
Vers 08H30 GMT, le marché obligataire faisait toutefois une pause.
Le taux de référence allemand se hissait à 2,30%, stable par rapport à la veille, tandis que son équivalent français atteignait 3,12%, contre 3,11% la veille.
Les marchés attendent également une publication vers 15H00 GMT de l'Université du Michigan, qui donnera des informations sur l'inflation future aux États-Unis.
La perspective d'une paralysie budgétaire de l'État fédéral à Washington, après le rejet d'une proposition au Congrès, avive aussi la nervosité ambiante.
Mais en cas de non-adoption par le Sénat américain, majoritairement démocrate, avant vendredi minuit, les États-Unis connaîtront un "shutdown" partiel, c'est-à-dire la fermeture de certains services publics, qui perturbera le fonctionnement de nombreux secteurs.
L'inflation a en effet accéléré plus qu'attendu dans le pays en novembre, à 2,7% sur un an.
En Chine, l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a perdu 0,16%. L'indice composite de Shanghai (-0,06%) et celui de Shenzhen (-0,02%) sont restés à l'équilibre.
Adnoc absorbe Covestro
La compagnie nationale pétrolière émiratie Adnoc a augmenté sa participation de 70 à 91,3% au capital du chimiste allemand Covestro (-0,32%), valorisant le groupe de Leverkusen à près de 12 milliards d'euros, soit 62 euros offerts par action, ont annoncé les deux entreprises jeudi. L'opération devrait se concrétiser au second semestre 2025.
Repli du pétrole
Les perspectives moroses sur le front de la demande, face à une offre toujours surabondante, continuent par ailleurs de déprimer le marché.
Vers 08H30 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain perdait 0,53%, à 69,01 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord lâchait 0,50%, à 72,51 dollars.