Les électeurs de ce vaste mais peu peuplé (3,4 millions d'habitants) pays d'Asie de l'Est, voisin de la Chine et de la Russie, éliront 126 membres du Grand Khural d'Etat, le parlement national.
Dans les rues de la capitale Oulan-Bator, les innombrables affiches de propagande électorale représentent tout le spectre politique, des libéraux favorables au marché jusqu'aux nationalistes, en passant par des hommes d'affaires populistes et des écologistes.
Selon des analystes, ce succès annoncé est dû principalement à l'essor du secteur du charbon, qui a permis d'atteindre une croissance à deux chiffres et d'améliorer considérablement le niveau de vie.
Dimanche, devant un meeting du parti au pouvoir dans un parc d'Oulan-Bator, un retraité, Tumurkhuyag Bayanmunkh, estime que les politiques sont "tous les mêmes".
La Mongolie a fortement chuté ces dernières années dans le classement de l'ONG Transparency International, basé sur l'indice de perception de la corruption, pour se trouver au 121e rang sur 180.
Le pays a par ailleurs chuté dans le classement de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse, pour se trouver au 109e rang sur 180. Selon la Confédération des journalistes mongols, 20 journalistes font actuellement l'objet d'une enquête des autorités pour leurs reportages.
Au meeting de dimanche, les seniors d'Oulan-Bator constituaient le contingent le plus nombreux, ce qui illustre la fracture générationnelle dans un pays où les deux tiers de la population ont moins de 35 ans.
L'opposition apparaît, elle, divisée, voire discréditée, avec un Parti démocrate et ses politiques favorables au marché régulièrement accusé d'avoir alimenté les inégalités de revenus.