France: Jean-Marie Le Pen, 95 ans, placé "sous régime de protection juridique

13:093/04/2024, mercredi
AFP
L'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen.
Crédit Photo : JOEL SAGET / AFP
L'ancien président du Front national, Jean-Marie Le Pen.

Figure historique de l'extrême droite française, Jean-Marie Le Pen, 95 ans, a été placé "sous régime de protection juridique", une forme de tutelle, pour raison médicale, a indiqué mercredi le vice-président du Rassemblement national (RN) Louis Aliot.

L'ancien président du Front national (dont est issu le RN) a fait l'objet mi-février d'un mandat de protection future, a précisé à l'AFP son avocat, Me François Wagner, en confirmant une information de la radio française.


Cette disposition civile, comparable à une tutelle, a été activée sur demande de la famille par le tribunal de proximité de Puteaux, en région parisienne, après une expertise médicale constatant l'inaptitude de Jean-Marie Le Pen.

Elle a fait de ses trois filles - Marie-Caroline, Yann et Marine Le Pen - ses mandataires, leur permettant de réaliser divers actes au nom de leur père, seules ou de concert. 


Trois fois candidate malheureuse à l'élection présidentielle, Marine Le Pen est aujourd'hui la cheffe de file du RN, devenu le premier parti d'opposition français.

Jean-Marie Le Pen a présidé le Front national de 1972 à 2011, parvenant à fédérer diverses familles de l'extrême droite française, des partisans de l'Algérie française aux nostalgiques du régime du maréchal Pétain durant la seconde guerre mondiale.


Tribun à qui ses dérapages verbaux ont valu de multiples procès pour racisme ou antisémitisme, il est parvenu à se hisser à la surprise générale au second tour de l'élection présidentielle de 2002, finalement remportée par le gaulliste Jacques Chirac.


Selon plusieurs de ses proches, la santé de Jean-Marie Le Pen a largement décliné depuis un accident cardiaque survenu en avril 2023.

La question de sa capacité à comparaître à son procès prévu à l'automne dans une affaire d'assistants d'eurodéputés qui auraient été employés à des tâches nationales en infraction avec les règles du Parlement européen, est désormais posée.


"Je pense que le tribunal devra prononcer une mesure constatant qu'il ne peut ni se rendre, ni témoigner, ni participer à ce procès"
, a considéré Louis Aliot, alors qu'une décision doit être rendue début juillet.

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