Tunisie: trois candidats à la présidentielle retenus, trois autres exclus définitivement

16:352/09/2024, lundi
AFP
Farouk Bouasker, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), donne une conférence de presse à Tunis le 10 août 2024, avant les prochaines élections présidentielles.
Crédit Photo : HASNA / AFP
Farouk Bouasker, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), donne une conférence de presse à Tunis le 10 août 2024, avant les prochaines élections présidentielles.

Convaincue de sa position, l'autorité électorale en Tunisie a annoncé lundi la validation de trois candidats pour l'élection présidentielle du 6 octobre, parmi lesquels figure le président sortant, Kais Saied. Trois autres candidats, pourtant réadmis par le Tribunal administratif la semaine passée, ont été exclus.

Selon le chef de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, cette décision est justifiée par le fait que
"le Tribunal administratif n'a pas communiqué officiellement ses décisions dans le délai prévu de 48 heures comme le prévoit la loi".

Par conséquent, la liste des candidats annoncée le 10 août
"est définitive et non sujette à un quelconque recours",
a-t-il précisé dans une déclaration retransmise à la télévision nationale.

En dehors du président Kais Saied, les deux autres candidats retenus sont Zouhair Maghzaoui, un ancien député de la gauche panarabe, et Ayachi Zammel, un industriel peu connu, dirigeant d'un petit parti libéral.

M. Zammel a été interpellé lundi à l'aube, soupçonné d'avoir présenté de faux parrainages dans son dossier de candidature, selon un membre de son équipe de campagne.


La semaine précédente, le Tribunal administratif avait surpris en acceptant les recours de trois candidats, Abdellatif Mekki, ancien dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, Mondher Zenaïdi, ex-ministre sous le régime de Ben Ali, et Imed Daïmi, ancien conseiller de l'ex-président Moncef Marzouki, également proche d'Ennahdha.

Convaincues de la légitimité de ces recours, 26 ONG tunisiennes et internationales ainsi que près de 200 personnalités, dont de nombreux juristes, avaient signé une pétition samedi, appelant l'Isie à respecter les décisions du Tribunal administratif. Elles ont souligné que ces décisions étaient
"exécutoires et ne pouvaient être contestées".

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