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Le tribunal administratif tunisien a réadmis l'ex-ministre Mondher Zenaïdi à la présidentielle du 6 octobre, offrant ainsi un rival sérieux au président Kais Saied.
Le tribunal administratif en Tunisie a annoncé jeudi la réadmission dans la course à la présidentielle du 6 octobre de l'ex-ministre du régime Ben Ali, Mondher Zenaïdi, considéré comme un rival sérieux pour le président Kais Saied.
Mardi, cette même instance avait annoncé la remise en selle d'un autre candidat, disqualifié dans un premier temps, Abdellatif Mekki, un ex-dirigeant du mouvement islamo-conservateur Ennahdha, en acceptant son recours en appel.
Le tribunal
"a décidé d'accepter sur la forme et le fond le recours (en appel) déposé par Mondher Zenaïdi et d'annuler la décision (initiale) de l'(autorité électorale) Isie",
a indiqué jeudi à l'AFP son porte-parole Faycel Bouguerra.
Cette décision doit encore être confirmée par l'Isie qui prévoit de communiquer la liste définitive des candidatures la semaine prochaine.
Selon les experts, M. Zenaïdi, 73 ans, actuellement à l'étranger, est considéré comme un candidat sérieux pour ses compétences d'ancien ministre sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali et parce qu'il pourrait obtenir les voix des principaux partis d'opposition dont Ennahdha, ennemi juré de M. Saied.
Le 10 août, l'Isie avait annoncé n'avoir retenu que trois candidatures, dont celle du président Saied, élu démocratiquement en 2019 avant de s'octroyer les pleins pouvoirs à l'été 2021, et depuis accusé de dérive autoritaire.
Les deux autres candidats en lice étaient Zouhair Maghzaoui, un ex-député de la gauche panarabe, et un industriel quadragénaire, Ayachi Zammel.
Au total, 14 autres postulants avaient été recalés pour nombre insuffisant de parrainages, manque de garanties financières ou non-respect des critères de nationalité.
Le porte-parole du tribunal a en revanche annoncé jeudi le rejet du recours en appel de la dirigeante du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, une opposante farouche à M. Saied, qui se revendique de l'héritage des autocrates Habib Bourguiba et Ben Ali.
Elle est emprisonnée depuis octobre pour diverses accusations, dont celle de
"complot contre la sûreté de l'État".
Plusieurs ONG tunisiennes et étrangères ont critiqué le processus de sélection des candidats.
Le 20 août, Human Rights Watch estimait qu'
"au moins huit candidats potentiels (avaient) été poursuivis en justice, condamnés ou emprisonnés"
et, de facto,
"empêchés de se présenter".
D'autres prétendants au poste comme l'amiral Kamel Akrout, un ancien conseiller présidentiel, ou le militant politique Safi Saïd, se sont plaints d'avoir été entravés sur le plan administratif pour obtenir divers documents (formulaires de parrainage, casier judiciaire, etc.).
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