Face à la propagation de ces protestations jusqu'à Londres, où plus de 100 manifestants ont été arrêtés, le Premier ministre Keir Starmer a convoqué une réunion d'urgence avec les responsables de la police.
Ce dernier, dont l'identité n'a pas été révélée du fait de son statut de mineur, est arrivé sous bonne escorte policière à la Magistrates Court de Liverpool.
Vêtu d'un survêtement gris, il a souri aux nombreux journalistes qui assistaient à cette audience avant de s'asseoir dans le box vitré réservé aux accusés.
Il a ensuite relevé son sweat-shirt sur son visage jusqu'au-dessus du nez et a gardé la tête baissée, sans prendre la parole pendant cette audience qui a duré environ cinq minutes.
Il avait été formellement inculpé mercredi soir pour le meurtre des trois fillettes et dix tentatives de meurtres, alors que huit autres enfants et deux adultes ont également été blessés dans l'attaque qui s'est produite lundi lors d'un cours de danse.
Cette agression au couteau, dans un contexte de hausse des violences à l'arme blanche au Royaume-Uni, puis des rumeurs non vérifiées sur l'identité et la religion du suspect ont attisé une colère qui s'est traduite par endroits par des rassemblements, parfois violents.
Après une soirée de heurts à Southport mardi, durant laquelle des manifestants, décrits par la police comme des soutiens du mouvement d'extrême droite English Defence League (EDL), s'en sont pris à une mosquée et ont blessé plus de 50 policiers, les tensions se sont étendues mercredi.
D'autres ont scandé le nom du fondateur et ancien dirigeant de l'EDL Tommy Robinson, figure toujours influente de la droite dure britannique, ainsi que celui du député Nigel Farage, chef du parti anti-immigration Reform UK.
Des rassemblements se sont également produits à Manchester, où une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile, selon la presse locale, ou encore à Aldershot (sud de l'Angleterre) là encore devant un hôtel.