Calvin Wong a développé le premier outil de l'IA dirigé par un designer, l'Interactive Design Assistant for Fashion (AiDA, l'Assistant en design interactif pour la mode).
Alors, notre outil peut reconnaitre ces éléments de design et faire d'autres propositions pour que les stylistes affinent et modifient leur conception initiale.
Nous devons chérir la créativité originale du designer.
M. Wong dirige le laboratoire d'intelligence artificielle en design (AidLab), un projet de recherche commun du Royal College of Art (RCA) au Royaume-Uni et de l'université polytechnique de Hong Kong, où il est professeur de mode.
L'impact sera énorme depuis le stade de l'idée et de la conception jusqu'à la fabrication, la distribution et le recyclage final, en passant par le prototype.
La personnalisation est déjà utilisée pour améliorer l'expérience des clients grâce à de meilleures recommandations de produits et à des recherches plus efficaces, aidant les acheteurs à trouver ce qu'ils veulent plus rapidement et facilement.
L'outil AiDA de Calvin Wong ne représente qu'un des projets AidLab, parmi d'autres, présentés à Londres lors de la Semaine de la mode.
Il y a également le projet Neo Couture, qui vise à préserver numériquement les compétences et les techniques spécialisées utilisées par les stylistes. Cet outil crée un système de formation assisté par l'IA pour faciliter l'enseignement des techniques de couture.
L'avenir de l'IA dans la mode n'est toutefois pas évident.
Bien qu'Hillary Taymour n'ait utilisé que des images d'anciens looks de la marque pour créer sa collection printemps-été 2024, des problèmes juridiques pourraient empêcher les vêtements générés par l'IA d'apparaître sur les podiums.
Il faudra beaucoup de travail pour que cela soit réglementé.
Selon Naren Barfield, du RCA, la question est en effet délicate, mais pourra être résolue.
Mais une fois qu'ils l'auront fait, cela leur permettra de réaliser des économies.
Quant aux craintes des concepteurs de voir l'informatique se substituer au processus créatif humain, la clé, selon Naren Barfield, est de savoir qui contrôle la prise de décision.