La Lituanie assume l'entière responsabilité de ces inspections.
Il s'agit d'un premier accord entre la Pologne et l'Ukraine depuis le début d'une crise diplomatique entre les deux pays provoquée par l'embargo polonais sur les importations de céréales ukrainiennes. Varsovie a indiqué vouloir protéger son marché et ses agriculteurs contre l'effondrement des prix de ces produits.
Le transit des céréales ukrainiennes par la Pologne vers d'autres pays était, lui, resté autorisé.
Depuis le lancement en février 2022 de l'offensive russe en Ukraine, qui entrave l'accès à la mer Noire, les pays voisins de Kiev sont devenus incontournables pour le transit des céréales ukrainiennes vers l'Afrique et le Moyen-Orient.
Les voisins de l'Ukraine ont connu un afflux de grains après la levée des droits de douane de l'Union européenne en mai 2022. Au lieu de rejoindre leurs destinations souhaitées, les céréales sont restées en Europe centrale du fait de problèmes logistiques, de fraude massive et d'un manque de surveillance.
À la suite de la saturation des silos et de l'effondrement des prix locaux, plusieurs pays concernés ont donc décrété au printemps un embargo unilatéral.
Bruxelles a formellement approuvé ces restrictions, à titre temporaire et sous réserve de maintenir le passage des céréales vers d'autres destinations.
Mais l'accord a expiré mi-septembre et la Commission européenne a décidé de ne pas le renouveler. Kiev a promis en échange des mesures pour mieux contrôler ses flux d'exportation.
La Hongrie, la Pologne et la Slovaquie ont répliqué en prolongeant l'embargo, ce qui a conduit l'Ukraine à porter plainte devant l'OMC.
L'embargo a causé une crise dans les relations entre Kiev et Varsovie. Des négociations sur la possibilité d'autoriser les importations des céréales ukrainiennes en Pologne ont été entreprises mais avancent lentement.