Tentative de coup d'Etat en Sierra Leone: l'ex-président Koroma entendu par la police

18:218/12/2023, vendredi
MAJ: 8/12/2023, vendredi
AFP
Le chef de la mission d'observation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et ancien président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, lors d'une conférence de presse à Abuja, au Nigeria, le 27 février 2023
Crédit Photo : Michele Spatari / AFP (Archives)
Le chef de la mission d'observation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et ancien président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, lors d'une conférence de presse à Abuja, au Nigeria, le 27 février 2023

L'ex-président sierra-léonais Ernest Bai Koroma s'est présenté vendredi à la police à Freetown pour être entendu sur ce que le gouvernement a qualifié de tentative de coup d'État le 26 novembre.

M. Koroma, qui a dirigé la Sierra Leone de 2007 à 2018, est arrivé vers 10H00 (GMT et locales) au département des investigations criminelles de la police sous forte escorte militaire et policière. Quelques dizaines de ses partisans l'y attendaient, d'après la presse.

La durée de son audition n'a pas été précisée.


Le prédécesseur de l'actuel président, Julius Maada Bio, a été convoqué jeudi pour se rendre dans un délai de 24 heures à la police à Freetown, la capitale, en rapport avec l'enquête policière en cours sur les évènements du 26 novembre.


Avec un communiqué publié jeudi par ses services M. Koroma a dit:
"Je garde l'esprit ouvert et me tiens prêt à coopérer pleinement avec la police dans ses enquêtes"
.

L'État de droit doit régner en maître dans notre démocratie.

Il a appelé au calme et demandé à la population de soutenir les investigations de la police, dans ce communiqué.


D'anciens gardes de M. Koroma sont, selon les autorités sierra-léonaises, soupçonnés d'avoir participé aux troubles du 26 novembre.

Aux premières heures de cette journée, des hommes avaient attaqué une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police.


Les combats ont fait 21 morts, 18 membres des services de sécurité et trois assaillants, selon le ministre de l'Information.

Soixante et onze personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, a affirmé jeudi à l'AFP le ministre de l'Information Chernor A. Bah. Ce chiffre comprend 45 militaires, cinq soldats congédiés, sept policiers en activité, un à la retraite, et 13 civils, a-t-il dit.


La région ouest-africaine est marquée depuis 2020 par la multiplication des coups d’État, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée.

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a le 2 décembre dénoncé une
"tentative de coup d’État"
dans son pays après des affrontements entre l'armée et des éléments des forces de sécurité la veille à Bissau.

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