- 20.11.2024, mercredi
- 17:30
Des soldats de l'armée soudanaise patrouillent dans une zone de Khartoum Nord le 3 novembre 2024.
Un médecin a rapporté mercredi que 40 personnes ont été tuées par balles au Soudan, lors d’une attaque menée par les Forces de soutien rapide (FSR) contre le village de Wad Ochaïb, situé dans l’État d’Al-Jazira, dans le centre du pays.
Selon des témoins, les FSR ont commencé à attaquer mardi soir et ont repris leurs assauts mercredi matin.
"Ils se livrent à des pillages"
, a déclaré un habitant du village par téléphone à la presse.
Le médecin de l’hôpital de Wad Rawah, situé au nord de Wad Ochaïb, a confirmé que les victimes avaient été tuées par balles. Il a requis l’anonymat pour sa sécurité, soulignant les risques encourus par le personnel médical, souvent pris pour cible dans le conflit.
Un conflit meurtrier
Un conflit meurtrier
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre dévastatrice entre les FSR, dirigées par le général Mohamed Hamdane Daglo, et l’armée nationale sous le commandement du général Abdel Fattah al-Burhane.
Cette guerre a causé des dizaines de milliers de morts, bien que les chiffres exacts restent flous, variant entre 20.000 et 150.000 morts selon les médecins, en raison de l’absence de recensement exhaustif des victimes.
L’attaque à Wad Ochaïb intervient dans un contexte de recrudescence des violences dans l’État d’Al-Jazira. Cette montée des tensions suit la défection d’un haut commandant des FSR en faveur de l’armée le mois dernier.
Une crise humanitaire aggravée
Une crise humanitaire aggravée
La guerre a contraint plus de 11 millions de personnes à fuir leurs foyers, dont plus de trois millions se sont réfugiées dans les pays voisins. L’État d’Al-Jazira a vu plus de 340.000 personnes déplacées depuis octobre, selon les Nations unies.
"Les violences mettent en danger la vie de dizaines de milliers de personnes"
, a alerté vendredi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Alors que le conflit s’intensifie, la situation humanitaire au Soudan reste critique, marquée par des déplacements massifs de populations, des attaques répétées contre les civils et une instabilité croissante.
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