Ce programme ambitieux vise à revitaliser une économie marquée par une croissance atone et à faire face à des défis structurels, comme le vieillissement de la population et les tensions géopolitiques.
Le Japon, autrefois à la pointe de la technologie dans les années 1980, a perdu de son avance face à des pays comme les États-Unis ou la Chine. "Ces dernières années, le Japon a pris conscience du potentiel de l’IA et des semi-conducteurs", explique Kelly Forbes, présidente de l'AI Asia Pacific Institute. Cependant, le pays doit non seulement rattraper son retard, mais aussi surmonter des défis uniques, comme la faible compétitivité numérique (31e rang mondial en 2024 selon l’IMD).
La société taïwanaise TSMC, leader mondial des semi-conducteurs, a déjà ouvert une usine de 8,6 milliards de dollars au Japon, avec un second site de 20 milliards prévu. Ces installations contribueront à sécuriser l'approvisionnement en puces critiques pour le Japon, mais aussi pour ses alliés.
Toutefois, cette transformation pose des défis énergétiques majeurs. La fabrication de puces et l’exploitation des centres de données sont particulièrement énergivores. Avec une forte dépendance aux importations d’hydrocarbures, le Japon devra accélérer ses efforts pour relancer le nucléaire et diversifier ses sources d’énergie.