Volodymyr Zelensky a assuré lundi être favorable à la présence de Moscou à un prochain sommet, après la conférence organisée en Suisse, mi-juin, sur la paix en Ukraine qui avait réuni des dizaines de chefs d'État et de gouvernement mais dont la Russie avait été exclue.
Dans une interview à la chaîne Zvezda, diffusée mardi sur Telegram, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré:
Le premier sommet pour la paix n'était pas du tout un sommet pour la paix. Donc, visiblement, il faut d'abord comprendre ce qu'il (M. Zelensky) entend par là.
Sur le front, aucune percée décisive d'un des deux camps n'est en vue, même si d'intenses combats, très meurtriers, se poursuivent quotidiennement.
L'armée russe, plus nombreuse et disposant d'une puissance de feu supérieure, grignote petit à petit du terrain dans l'Est du pays.
L'Ukraine, Volodymyr Zelensky en tête, répète régulièrement vouloir recouvrer sa souveraineté sur l'ensemble des territoires occupés par son voisin russe, y compris la péninsule de Crimée annexée par Moscou en 2014.
Les Occidentaux diraient que c'est aux responsables ukrainiens de décider quand et comment ils souhaiteraient discuter avec la Russie. Ils insisteraient aussi, tout comme Kiev, sur le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, qui selon lui, le Kremlin n'a montré aucun signe de vouloir une solution diplomatique au conflit, a réagi lundi:
S'ils veulent inviter la Russie au sommet, nous les soutiendrons.
L'issue de l'élection présidentielle aux États-Unis, principal allié de l'Ukraine, pourrait cependant jouer un rôle important dans la suite du conflit.
Plusieurs tentatives de médiation et de négociations ont échoué par le passé.
En février 2023, la Chine, alliée de la Russie, avait aussi présenté son propre plan de paix pour l'Ukraine, sans toutefois que Moscou et Kiev ne s'en emparent pour faire reprendre les discussions.
Enfin, Kiev et ses alliés ont aussi rejeté l'appel à ce que l'Ukraine cesse le feu lancé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban, seul interlocuteur de Moscou dans le camp occidental et dont le pays occupe actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, qui s'est rendu début juillet à Kiev puis à Moscou.