En Tanzanie, les fortes pluies des dernières semaines ont provoqué des inondations et des glissements de terrain dans diverses régions du pays, a déclaré le Premier ministre Kassim Majaliwa devant le Parlement.
Le bilan s'élevait à 13 morts, après la découverte jeudi de trois corps dans le bidonville de Mathare, une des zones les plus durement touchées, a annoncé Abuga, commandant de la police du sous-comté de Starehe, dans le centre de la ville.
Avant ces inondations, au moins 32 personnes avaient déjà péri et plus de 40 000 avaient été déplacées dans le pays depuis le début de la saison des pluies en mars, selon l'agence humanitaire de l'ONU (OCHA).
Plusieurs autres pays de la région sont touchés par des précipitations inhabituellement fortes, causées par un nouvel épisode d'El Niño qui a débuté mi-2023 et pourrait durer jusqu'au mois de mai, a prévenu le 5 mars l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Au Burundi, pays le plus pauvre de la planète, les autorités ont fait état la semaine dernière de 96 000 déplacés internes en raison des pluies quasi incessantes depuis plusieurs mois.
En Somalie, au moins quatre personnes ont été tuées depuis le 19 avril après des crues soudaines, selon l'OCHA.
En Ouganda, pays enclavé, les intempéries ont fait deux morts et déplacé plusieurs centaines de personnes. El Niño a déjà fait des ravages dans l'Est de l'Afrique par le passé.
En décembre, au moins 89 personnes avaient été tuées dans des glissements de terrain et inondations causés par des pluies diluviennes dans le Nord de la Tanzanie.
D'octobre 1997 à janvier 1998, de gigantesques inondations nourries par les pluies torrentielles causées par El Niño avaient fait plus de 6 000 morts dans cinq pays de la région.