Les groupes Boko Haram qui s'est rendu tristement célèbre pour l'enlèvement des "filles de Chibok" en 2014 et Iswap, lié à Daesh, opèrent dans cette région volatile située à la frontière avec le Tchad, le Niger et le Cameroun. Les nationalités des travailleurs humanitaires n'ont pas été dévoilées dans l'immédiat mais ils sont des employés de FHI 360, une ONG américaine.
Dans le nord-est, les troupes nigérianes sont stationnées dans des grandes bases militaires, surnommées "super camps", mais les terroristes contrôlent des pans entiers du territoire et lancent régulièrement des attaques contre l'armée, des voyageurs, des villageois mais aussi parfois contre des humanitaires.
L'insécurité est un immense défi au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, qui vient d'élire en février dernier son nouveau président Bola Tinubu au cours d'un scrutin contesté par l'opposition et qui doit entrer en fonction fin mai. Depuis le début de la rébellion de Boko Haram en 2009, le conflit a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés au Nigeria, et déclenché une grave crise humanitaire, selon l'ONU. Les violences se sont depuis étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.