Acté en décembre 2023 par le Conseil de sécurité de l'ONU, le retrait total des 15 000 casques bleus présents en RDC est programmé en trois étapes. Pour le Sud-Kivu, c'est désormais chose faite, mais le calendrier pour les régions de l'Ituri et du Nord-Kivu n'est toujours pas fixé.
Une cérémonie a été tenue mardi 25 juin dans la localité de Kavumu, à 32 kilomètres de la capitale provinciale, Bukavu, en présence de plusieurs personnalités, parmi lesquelles la cheffe de la Monusco, Bintou Keita, la Première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka, et le gouverneur du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi.
Par voie de communiqué, la Monusco indique aussi avoir transféré aux forces armées congolaises (FARDC) un héliport et une base à Rutemba, près d'Uvira.
La mission la plus ancienne et la plus chère de l'histoire de l'ONU, avec un budget d'un peu plus d'un milliard de dollars par an, s'est peu à peu discréditée auprès de Kinshasa et de la population congolaise faute de résultats sur le terrain et de son incapacité à protéger les civils.
Des manifestations violentes tenues ces dernières années pour exiger le départ des casques bleus, accusés de passivité contre les groupes armés actifs dans l'est de la RDC depuis trente ans, avaient entraîné des pertes civiles et militaires ainsi que des pillages.
Le désengagement de la Monusco intervient alors que la province du Nord-Kivu est le théâtre d'une attaque d'envergure des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenue par l'armée rwandaise.