Mine clandestine en Afrique du Sud: un vingtaine de mineurs secourus, neuf corps extraits

15:1414/01/2025, вторник
AFP
Des mineurs informels présumés, communément appelés "zama zamas" ("ceux qui essaient" en langue zouloue), portent des objets confisqués lors de l'opération Shanela dans le quartier informel de Soul City près de Kagiso, le 14 décembre 2023.
Crédit Photo : Roberta Ciuccio / AFP Archive
Des mineurs informels présumés, communément appelés "zama zamas" ("ceux qui essaient" en langue zouloue), portent des objets confisqués lors de l'opération Shanela dans le quartier informel de Soul City près de Kagiso, le 14 décembre 2023.

Plus d'une vingtaine de mineurs clandestins ont été secourus et au moins neuf corps extraits d'une mine d'or abandonnée en Afrique du Sud, selon un responsable local, alors que les recherches pour secourir possiblement des dizaines d'autres se poursuivent.

Une société de sauvetage minier a déployé lundi une grande cage pour remonter les mineurs de ce site situé près de Stilfontein, à environ 140 km au sud-ouest de Johannesburg.


Le nombre exact de personnes encore présentes dans ce puits aurifère, d’une profondeur de près de deux kilomètres, reste inconnu. Cependant, la police, qui mène une opération depuis novembre pour déloger les mineurs clandestins, estime qu'ils pourraient être plusieurs centaines.

Des milliers de mineurs illégaux, souvent appelés
"zama zamas"
(
"ceux qui essaient"
en zoulou), travaillent dans des puits abandonnés à travers l'Afrique du Sud, un pays riche en minerais.

Johannes Qankase, un chef de communauté, a déclaré que 26 mineurs avaient été secourus et neuf corps retrouvés dans le puits la veille.


"Ils sont très malades et très déshydratés. On peut le voir, ils sont presque mourants"
, a-t-il expliqué.

La plupart des rescapés ont été transportés à l'hôpital, tandis que deux d'entre eux auraient été placés en garde à vue, a précisé M. Qankase. Les opérations de sauvetage se poursuivent.

Depuis novembre, l'accès à cette mine a été bouclé dans le cadre d'une opération policière. Les autorités ont été accusées de vouloir forcer les mineurs à remonter en réduisant les réserves de nourriture et d'eau apportées par la communauté locale, qui dépend de l'économie informelle autour de la mine.


Le gouvernement sud-africain a annoncé lundi que plus de 1 000 personnes impliquées dans des activités minières illégales dans la zone ont été appréhendées jusqu'à présent.

Certaines sources locales estiment qu’il y aurait jusqu'à 4 000 personnes encore sous terre à la mi-novembre, bien que la police considère ce chiffre exagéré, évoquant plutôt quelques centaines.


Depuis novembre, six corps avaient été remontés en décembre et un autre en novembre. Des sources locales rapportent la présence de plus de 100 cadavres encore sous terre.

Ces dernières semaines, des mineurs sortis du puits ont évoqué des conditions extrêmes de faim et de déshydratation. Certains ont été arrêtés faute de papiers officiels leur permettant d’être dans le pays.


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