Afrique du Sud: la police déployée pour faire remonter d'un puits illégal des mineurs clandestins

14:0514/11/2024, jeudi
AFP
Des mineurs informels présumés, communément appelés "zama zamas" ("ceux qui essaient" en langue zoulou) portent des objets confisqués tout en étant escortés par des soldats de la South African National Defence Force (SANDF) lors de l'opération Shanela dans le quartier informel de Soul City, près de Kagiso.
Crédit Photo : Roberta Ciuccio / AFP
Des mineurs informels présumés, communément appelés "zama zamas" ("ceux qui essaient" en langue zoulou) portent des objets confisqués tout en étant escortés par des soldats de la South African National Defence Force (SANDF) lors de l'opération Shanela dans le quartier informel de Soul City, près de Kagiso.

La police sud-africaine et les équipes de secours se sont déployées jeudi sur le site d'une ancienne mine d'or, où des milliers de mineurs clandestins, appelés "zama zamas" (signifiant "ceux qui essaient" en zoulou), sont encore sous terre.

Située à environ 140 km au sud-ouest de Johannesburg, cette mine de Stilfontein est devenue un refuge pour ces mineurs, souvent originaires de pays voisins, qui risquent l'arrestation s'ils remontent à la surface.

Mercredi, cinq mineurs ont été extraits du puits.
"Ils étaient déshydratés, faibles et affamés"
, a déclaré à l'AFP Sabata Mokgwabone, porte-parole de la police provinciale. Ils ont reçu des soins médicaux avant d'être placés en garde à vue. Depuis le début du mois, plus de 800 mineurs clandestins ont été arrêtés en sortant de ce même puits, lors de vastes opérations policières bloquant l’accès aux provisions de nourriture et d’eau, généralement descendues par corde dans le puits.

Ces activités illégales sont dénoncées par les compagnies minières et les habitants de la région, qui les associent à une montée de la criminalité. Selon un riverain, le nombre de mineurs sous terre pourrait atteindre 4 000, bien que ce chiffre reste difficile à vérifier. Des familles et des proches, rassemblés près du site, implorent les mineurs de remonter.
"Nous avons des frères, des fils, des maris là"
, a confié Emily Photsoa à la presse, appelant l'État à intervenir.

La ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni, a cependant affirmé mercredi que le gouvernement ne fournirait aucune aide aux mineurs clandestins.
"Nous n'enverrons pas d'aide à des criminels, nous allons les enfumer et ils sortiront"
, a-t-elle déclaré, suscitant des réactions indignées, notamment de l'opposition.

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