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Des migrants se dirigent vers la frontière avec les États-Unis dans la commune d'Arriaga, dans l'État du Chiapas, au Mexique, le 8 janvier 2024.
Les autorités mexicaines ont transféré dans des centres d'hébergement plus de 4.000 personnes qui s'étaient réfugiées chez elles après plusieurs jours de violence liée au crime organisé dans une ville de l'État du Chiapas, dans le sud du Mexique.
Le bureau du procureur du Chiapas a indiqué dans un communiqué samedi qu'il avait
"secouru 4.187 personnes"
qui
"se cachaient chez elles après les actes de violence perpétrés"
dans la localité de Tula.
Les autorités ont inspecté 17 propriétés incendiées, dont des maisons et des entreprises, où ont été trouvées deux personnes décédées, dont un mineur.
Dimanche, le bureau du procureur a confirmé l'arrestation de six personnes qui portaient des armes à feu sans permis dans la région lors d'une opération qui a fait intervenir des membres de l'armée et de la garde nationale.
Selon la presse mexicaine, plusieurs hommes armés ont fait irruption à Tula, tirant des coups de feu et mettant le feu à des maisons et à des commerces pendant plusieurs jours.
Selon le quotidien Reforma, ils avaient appelé tous les jeunes de la région à
"participer à des activités criminelles"
à leurs côtés.
La violence s'est intensifiée dans l'État du Chiapas en raison des rivalités entre les cartels de Jalisco Nueva Generación et celui de Sinaloa, les deux plus grandes bandes criminelles du Mexique.
Selon le centre d'analyse Insight Crime, le conflit porte sur le contrôle des villes frontalières, une zone clé pour le trafic de drogues et d'armes ainsi que le passage de migrants qui traversent le Mexique pour rejoindre les États-Unis.
Depuis décembre 2006, date à laquelle le gouvernement fédéral a lancé une opération militaire contre le trafic de drogue, plus de 450 000 personnes ont été tuées au Mexique, selon les chiffres officiels.
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