Le parti de M. Muizzu, le Congrès national du peuple (PNC), a raflé 66 sièges sur les 86 premiers déclarés, selon les résultats de la Commission électorale des Maldives, ce qui dépasse de très loin la majorité absolue dans ce parlement monocaméral qui ne compte que 93 membres.
M. Muizzu a attribué en avril des contrats d'infrastructures à des entreprises publiques chinoises, une décision controversée en pleine campagne pour les élections législatives.
Le PNC et ses alliés ne disposaient que de huit sièges sous la législature sortante, ce qui avait paralysé Mohamed Muizzu, élu en septembre.
Le président Muizzu, âgé de 45 ans, a été l'un des premiers à voter dimanche, dans une école de la capitale Malé, dont il fut le maire entre 2021 et 2023, en exhortant les Maldiviens à se rendre aux urnes.
Le retrait a commencé en mars avec le départ de 25 soldats stationnés dans l'atoll d'Addu, le plus méridional de l'archipel.
Le Parlement sortant, dominé par le Parti démocrate maldivien (MDP) pro-Inde de son prédécesseur Ibrahim Mohamed Solih, a cherché à contrecarrer ses efforts pour réorienter la diplomatie de l'archipel.
L'ancien président et mentor de M. Muizzu Abdulla Yameen (2013-2018) a été libéré jeudi, à la suite de l'annulation par un tribunal de sa condamnation à onze ans de prison pour corruption et blanchiment d'argent.
La Haute Cour des Maldives a ordonné un nouveau procès, estimant que celui qui s'est tenu en 2022 n'avait pas été équitable.
M. Yameen a promis de poursuivre la campagne anti-indienne qui a permis à son allié de remporter la présidentielle de septembre dernier.
L'Inde considère l'archipel comme faisant partie de sa sphère d'influence, mais les Maldives ont basculé dans l'orbite de la Chine leur plus important créancier étranger avec l'élection de M. Muizzu.