Pour la première fois depuis 12 ans, le budget global du gouvernement devrait légèrement reculer par rapport à celui de l'exercice précédent, qui avait atteint un nouveau sommet (114.400 milliards de yens), alors que la dette publique du pays est énorme (255% du PIB selon le Fonds monétaire international).
Le budget de la défense prévoit notamment 370 milliards de yens pour la construction de deux nouveaux navires de guerre équipés du système de défense antimissile Aegis développé par les États-Unis.
Washington a approuvé le mois dernier la vente à Tokyo de 400 missiles de croisière Tomahawk dans ce but, pour un montant de 2,35 milliards de dollars.
Quelque 75 milliards de yens (environ 480 millions d'euros) dans le prochain budget nippon de la défense seront aussi consacrés au développement de systèmes d'interception destinés à abattre des missiles hypersoniques.
Tokyo s'alarme de la puissance militaire et des ambitions régionales grandissantes de Pékin, de l'invasion de l'Ukraine par la Russie depuis l'an dernier et du renforcement des relations sino-russes qui a suivi, ou encore des essais de missiles à répétition de la Corée du Nord, qui s'est elle aussi récemment rapprochée de Moscou.
Le dirigeant nord-coréen a promis jeudi une riposte atomique si son pays était "provoqué" par des armes nucléaires.
Le Japon compte également augmenter ses stocks de munitions pour faire face à un scénario de guerre longue et renforcer ses moyens dans la cyberdéfense et le domaine spatial militaire. Un recours accru aux drones et à d'autres systèmes sans pilote est également envisagé.