L'Australie appelle Moscou à "faire marche arrière" sur les soupçons d'espionnage

09:4113/07/2024, samedi
MAJ: 13/07/2024, samedi
AFP
L'avocat Dylan Kerr, représentant le commissaire de la police fédérale australienne, arrive avec un fonctionnaire à la Brisbane Watch House à Brisbane le 12 juillet 2024.
Crédit Photo : PATRICK HAMILTON / AFP
L'avocat Dylan Kerr, représentant le commissaire de la police fédérale australienne, arrive avec un fonctionnaire à la Brisbane Watch House à Brisbane le 12 juillet 2024.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rejeté samedi les critiques de la Russie après l'arrestation d'un couple de Brisbane accusé d'espionnage pour le compte de Moscou, appelant le Kremlin à "faire marche arrière".

M. Albanese a affirmé que la Russie n'avait
"aucune crédibilité"
, accusant Moscou de se livrer à de
"l'espionnage ici et dans le monde entier"
.

"La Russie peut comprendre le message: faites marche arrière"
, a-t-il ajouté lors d'un événement à Brisbane, sur la côte est.

M. Albanese répondait ainsi aux critiques émises par l'ambassade de Russie après l'annonce vendredi par la police australienne de l'inculpation d'une femme de 40 ans et de son mari de 62 ans - tous deux détenteurs d'un passeport russe - pour tentative d'espionnage.

Dans un message publié sur le réseau social X, l'ambassade de Russie à Canberra a affirmé que ces arrestations et leur couverture médiatique étaient
"destinées à lancer une nouvelle vague de paranoïa anti-russe en Australie".

L'ambassade a indiqué avoir demandé aux autorités australiennes des informations écrites officielles sur la situation.


Le couple, qui a été arrêté à son domicile de Brisbane jeudi, est accusé d'avoir accédé à du matériel de l'armée australienne lié à la sécurité nationale.


S'ils sont reconnus coupables, ils encourent jusqu'à 15 ans de prison.

La femme, était soldate au sein de l'armée australienne où elle travaillait depuis plusieurs années en tant que technicienne des systèmes d'information, a déclaré la police australienne.


Elle aurait effectué un voyage non déclaré en Russie lors d'un congé de longue durée de l'armée.


Pendant son séjour en Russie, elle aurait indiqué à son mari, un ouvrier indépendant, comment se connecter à son compte officiel en Australie.


La police prétend qu'il accédait ainsi aux documents demandés pour les envoyer à son épouse en Russie.

La femme et son mari avaient obtenu la nationalité australienne respectivement en 2016 et 2020 respectivement, selon la police.


Ils ont comparu séparément devant le tribunal de première instance de Brisbane vendredi et ont été maintenus en détention jusqu'à leur prochaine audience, fixée au 20 septembre.


M. Albanese a également critiqué le Kremlin pour le conflit en cours en Ukraine, appelant Moscou à
"cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres nations souveraines".

"C'est un pays qui n'a aucun respect pour le droit international et qui devrait être considéré avec mépris, ce qui est le cas pour moi"
, a ajouté M. Albanese.

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