L'Afrique du Sud renforce la sécurité à la frontière avec le Mozambique face aux troubles post-électoraux

15:5930/12/2024, lundi
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Le mois dernier, l'Afrique du Sud a temporairement fermé son poste-frontière très fréquenté avec le Mozambique en raison des violences post-électorales.
Crédit Photo : Rajesh JANTILAL / AFP
Le mois dernier, l'Afrique du Sud a temporairement fermé son poste-frontière très fréquenté avec le Mozambique en raison des violences post-électorales.

L'Afrique du Sud a renforcé la sécurité et les patrouilles le long de sa frontière avec le Mozambique pour prévenir et combattre tout crime opportuniste lié aux protestations violentes en cours dans le pays voisin, selon un communiqué publié dimanche.

Depuis fin octobre, le Mozambique est secoué par des manifestations violentes, déclenchées après que l'autorité électorale a déclaré Daniel Chapo, 47 ans, du parti au pouvoir Frelimo, vainqueur des élections présidentielles avec 71 % des voix. Son opposant, Venancio Mondlane, a obtenu 20 %.


L'opposition a rejeté ces résultats, évoquant des fraudes. Le Conseil constitutionnel, saisi de l'affaire, a confirmé la victoire de Chapo la semaine dernière mais a réduit son score à 65 %, déclenchant une nouvelle vague de manifestations encore plus violentes.

"Le gouvernement sud-africain collabore activement avec celui du Mozambique au niveau bilatéral pour examiner ces préoccupations et trouver des solutions durables"
, a déclaré la Structure nationale conjointe des opérations et du renseignement (NATJOINTS) d'Afrique du Sud dimanche.

Les deux pays misent sur leurs solides relations diplomatiques pour garantir l'application de mesures adaptées visant à rétablir l'ordre et à renforcer la sécurité dans les zones touchées. NATJOINTS a ajouté:

Ces échanges reflètent un esprit de coopération et de respect mutuel qui caractérise les relations entre l'Afrique du Sud et le Mozambique.

Fermeture temporaire des frontières et envoi d'un émissaire


Le mois dernier, l'Afrique du Sud a temporairement fermé son poste-frontière très fréquenté avec le Mozambique en raison des violences post-électorales. Des manifestants ont incendié des véhicules du côté mozambicain du port d'entrée de Lebombo.


Le week-end dernier, des médias locaux ont rapporté que le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait envoyé Sydney Mufamadi, son émissaire spécial, au Mozambique pour discuter de la montée des violences post-électorales qui menacent la stabilité régionale.

Conséquences humaines et régionales


Depuis le début des protestations, au moins 261 personnes ont été tuées, principalement par des tirs des forces de sécurité, selon le groupe local de surveillance électorale Plataforma DECIDE.


La semaine dernière, 33 personnes ont trouvé la mort lors d'une évasion massive de la prison centrale de Maputo à Matola, située à environ 15 kilomètres de la capitale. Selon le chef de la police Bernardino Rafael, 1 534 détenus se sont échappés, dont 29 qualifiés de
"terroristes hautement dangereux"
, ce qui a suscité de graves préoccupations sécuritaires.

Ces violences ont également entraîné des mouvements de population. Environ 3 000 réfugiés mozambicains ont traversé la frontière pour se rendre au Malawi depuis lundi dernier, selon Dominic Mwandira, un responsable du district de Nsanje, frontalier du Mozambique.


"Ils arrivent en famille et ont été hébergés dans des écoles en attendant des dispositions appropriées. Leur nombre devrait augmenter"
, a déclaré Mwandira à Anadolu.

Les troubles ont également perturbé les importations de carburant au Malawi, pays enclavé, a confirmé Moses Kunkuyu, ministre de l'Information et de la Numérisation.


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