L'Afrique du Sud a renforcé la sécurité et les patrouilles le long de sa frontière avec le Mozambique pour prévenir et combattre tout crime opportuniste lié aux protestations violentes en cours dans le pays voisin, selon un communiqué publié dimanche.
Depuis fin octobre, le Mozambique est secoué par des manifestations violentes, déclenchées après que l'autorité électorale a déclaré Daniel Chapo, 47 ans, du parti au pouvoir Frelimo, vainqueur des élections présidentielles avec 71 % des voix. Son opposant, Venancio Mondlane, a obtenu 20 %.
Ces échanges reflètent un esprit de coopération et de respect mutuel qui caractérise les relations entre l'Afrique du Sud et le Mozambique.
Fermeture temporaire des frontières et envoi d'un émissaire
Le mois dernier, l'Afrique du Sud a temporairement fermé son poste-frontière très fréquenté avec le Mozambique en raison des violences post-électorales. Des manifestants ont incendié des véhicules du côté mozambicain du port d'entrée de Lebombo.
Conséquences humaines et régionales
Depuis le début des protestations, au moins 261 personnes ont été tuées, principalement par des tirs des forces de sécurité, selon le groupe local de surveillance électorale Plataforma DECIDE.
Ces violences ont également entraîné des mouvements de population. Environ 3 000 réfugiés mozambicains ont traversé la frontière pour se rendre au Malawi depuis lundi dernier, selon Dominic Mwandira, un responsable du district de Nsanje, frontalier du Mozambique.
Les troubles ont également perturbé les importations de carburant au Malawi, pays enclavé, a confirmé Moses Kunkuyu, ministre de l'Information et de la Numérisation.