Dans un communiqué de la Présidence kényane, consulté par la presse, Ruto a affirmé que la situation au Soudan continue de préoccuper les pays voisins ainsi que la communauté internationale mettant l'accent sur le caractère violent des combats dans la capitale, Khartoum.
Le chef d'Etat kényan a affirmé qu'il s'est entretenu avec son homologue égyptien, à la demande de plusieurs agences des Nations Unies opérant au Soudan, indiquant que le Caire partage la position de Nairobi concernant le soutien des efforts des agences onusiennes et de leurs activités visant à atténuer l'impact du conflit et à faciliter le passage des réfugiés fuyant les combats.
Cet entretien était également l'occasion pour les deux présidents pour passer en revue l'avancement des relations bilatérales entre le Caire et Nairobi dans divers secteurs tels que les investissements égyptiens au Kenya ainsi que les échanges commerciaux.
Les deux parties ont, par ailleurs, convenu de poursuivre les consultations sur les questions d'intérêt commun, en particulier dans le renforcement de l'action africaine conjointe autour de certains dossiers.
Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d'affrontements entre l'armée et les "Forces de soutien rapide" (FSR) à Khartoum et dans d'autres villes. Les deux parties ont échangé des accusations selon lesquelles chacune d'elles aurait lancé une attaque contre le quartier général de l'autre, en plus d'allégations de contrôler les positions appartenant à chacune d'elles.
En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé des missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de "rebelles" par l’armée après le déclenchement des hostilités.