Hong Kong: un éminent défenseur des droits arrêté par la police

11:5921/03/2023, mardi
MAJ: 21/03/2023, mardi
AFP
Le militant et avocat  Albert Ho. Crédit photo: Anthony WALLACE/AFP
Le militant et avocat Albert Ho. Crédit photo: Anthony WALLACE/AFP

L'un des plus éminents défenseurs des droits humains de Hong Kong a été arrêté mardi par la police de la ville pour subornation présumée de témoins, a indiqué une source policière à l'AFP.

Albert Ho risque déjà jusqu'à dix ans de prison pour
"incitation à la subversion"
en vertu de la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong en 2020 après des manifestations pro-démocratie parfois violentes dans la ville.

Il est cette fois accusé d'avoir
"interféré avec des témoins"
alors qu'il se trouvait en liberté sous caution, a précisé la source, qui a requis l'anonymat en raison de la sensibilité de l'affaire.

Son procès pour incitation à la subversion est en cours, et M. Ho a été relâché sous caution en août après avoir passé presque un an en prison. Les conditions de cette remise en liberté comprennent notamment l'interdiction de tenir des propos représentant une menace pour la sécurité nationale.


La violation de ces règles peut déclencher une arrestation immédiate, selon la loi hongkongaise.


L'avocat de 71 ans a par le passé dirigé l'Alliance de Hong Kong, groupe depuis dissout qui a organisé pendant plus de 30 ans des veillées annuelles pour commémorer la répression meurtrière de la place Tiananmen en 1989.


L'arrestation d'Albert Ho est la dernière en date d'une série qui a vu, entre autres, son frère Fred Ho être également arrêté au titre de la loi sur la sécurité nationale. Celui-ci, aussi avocat, représentait la défenseure des droits du travail Elizabeth Tang Yin-Ngor. 

Mme Tang, secrétaire générale de la Fédération internationale des travailleurs domestiques, a été arrêtée pour des suspicions de
"collusion avec des forces étrangères"
.

Elle a aussi été libérée sous caution, mais sa soeur ainsi que Fred Ho ont été à leur tour arrêtés pour des soupçons de complot en vue de corrompre la justice.


Ils ont aussi été relâchés sous caution depuis.


À lire également:



#Hong Kong
#Chine
#procés
#droitshumains