Crédit Photo : Brian ONGORO / AFP
Des militants et des athlètes affichent des banderoles et scandent des slogans lors d'une marche à Eldoret, au Kenya, le 13 septembre 2024, pour protester contre les meurtres de femmes après la mort de Rebecca Cheptegei.
"Être une femme ne doit pas être une condamnation à mort": c'est sous ce slogan que des proches et des militants des droits des femmes ont rendu hommage vendredi à l'athlète olympique ougandaise Rebecca Cheptegei, tuée au Kenya par son compagnon.
L'athlète, âgée de 33 ans, est décédée des suites de ses blessures la semaine dernière après avoir été agressée le 1er septembre. Son compagnon, Dickson Ndiema Marangach, l'a aspergée d'essence avant de l'incendier devant leur maison à Endebass, au Kenya.
Le couple était en conflit à propos d'un terrain que Cheptegei avait acheté pour y construire une maison.
Ses funérailles sont prévues samedi dans sa ville natale de Bukwo, en Ouganda, mais ses proches au Kenya ont souhaité honorer sa mémoire à Eldoret, près de l'endroit où elle vivait.
Des militants et proches se sont rassemblés autour de son cercueil, certains portant des pancartes avec des messages comme
"Une maison où une femme n'est pas en sécurité n'est pas une maison".
Elle est la troisième athlète victime de violences sexistes au Kenya depuis 2021. L'annonce de sa mort a provoqué une vague d'indignation internationale, mettant en lumière le fléau des violences domestiques dans le pays.
Selon un rapport de 2023 du Bureau national des statistiques du Kenya, 34 % des femmes ont été victimes de violences physiques depuis l'âge de 15 ans.
Le compagnon de Cheptegei, également gravement brûlé lors de l'attaque, est décédé à l'hôpital le lundi suivant.
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