Cela fait près d'une semaine que des policiers de Marseille, dans le sud-est de la France, sont entrés dans une phase de protestation, se mettant en arrêt-maladie pour certains ou en n'assurant plus que le service minimum pour d'autres.
Je comprends cette émotion, je comprends cette colère et je comprends cette tristesse.
Un tir de LBD
La contestation est née après l'inculpation de quatre policiers pour violences en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique et l'incarcération de l'un d'entre eux.
Ils sont accusés d'avoir roué de coups Hedi, un homme de 22 ans dans le centre de Marseille, dans la nuit du 1er au 2 juillet.
Alors qu’il rentrait chez lui après avoir terminé le travail, le jeune homme a été violemment passé à tabac et visé pas un tir de flashball qu’il attribue à des policiers en civil. Laissé pour mort, il a pu être pris en charge à l’hôpital grâce à son ami présent sur place, et être ensuite opéré.
Son avocat, Me Jacques-Antoine Preziosi avait dénoncé les faits auprès de l'AFP:
Il a été tiré comme un lapin puis roué de coups.
"Pistes de réflexion"
Le syndicat Unité SGP Police demande notamment la création d’un statut spécifique du policier inculpé, excluant la détention provisoire d’un agent agissant en mission.
Avoir une justice d'exception à l'endroit des policiers, ça n'est pas acceptable.