France: Réclamation d'un "statut spécial" pour la protection juridique des policiers

La rédaction
11:0526/07/2023, Çarşamba
MAJ: 26/07/2023, Çarşamba
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Le secrétaire général du syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck. Crédit photo: BERTRAND GUAY / AFP
Le secrétaire général du syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck. Crédit photo: BERTRAND GUAY / AFP

Le syndicat "Alliance Police" réclame un "statut spécial" pour "protéger juridiquement" les policiers, a déclaré mardi son secrétaire général, Fabien Vanhemelryck, à l’antenne d'une chaîne de télévision française.

"Nos collègues n’en peuvent plus, ils sont usés psychologiquement, physiquement et subissent la foudre depuis des mois, des années,
(…)
et aujourd’hui des décisions de justice qui ne sont pas comprises"
, a-t-il plaidé à l’antenne de BFM-TV en continu.

Estimant que la police souffre d’un
"malaise"
, il souhaite
"assainir la situation"
et accuse l’Exécutif d’appliquer une
"politique de l’autruche"
. Et d'ajouter:

On ne comprend pas que notre collègue soit mis en détention.

S’agissant de la polémique qui enfle depuis l’incarcération d’un policier marseillais après le passage à tabac d’un jeune de 21 ans laissé pour mort dans la nuit du 1er au 2 juillet, le syndicaliste réclame un
"statut spécial"
.

"Il y a une enquête en cours mais il n’y a pas eu de jugement donc il doit y avoir un statut spécial pour le policier avec une protection juridique"
a-t-il en outre déclaré, avant d’enjoindre Élisabeth Borne et Emmanuel Macron à cesser de
"ménager les uns et les autres"
et dire
"une bonne fois pour toutes qu’il y a un acharnement envers les policiers"
.

Cette prise de parole intervient alors plusieurs commissariats de Marseille sont en pénurie d’effectifs et contraints de fermer leurs portes suite à une cascade d’arrêts maladie déposés par des policiers suite au placement en détention de leur collègue.


Le phénomène s’est étendu à d’autres villes du sud de la France comme Avignon où encore Nice.


Si Emmanuel Macron a rappelé lundi au cours d’une interview télévisée, que
"nul n’est au-dessus des lois"
, il a précisé
"comprendre l’émotion des policiers"
sans pour autant commenter davantage la situation.

La proposition du syndicaliste suscite des opinions diamétralement opposées au sein de la société. Certains y voient une tentative de minimiser ou de justifier l'acte de violence qui a conduit à l'arrestation du policier. De l'autre côté du spectre, certains plaident pour une réflexion approfondie sur la responsabilité et l'obligation de rendre des comptes au sein des forces de l'ordre.


Cette controverse met en exergue la nécessité d'une évaluation sérieuse des pratiques policières françaises et de la transparence dans le traitement des affaires délicates impliquant des agents des forces de l'ordre.


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