Le principal parti d’opposition en Corée du Sud a annoncé mardi son intention de destituer par le Parlement Han Duck-soo, Premier ministre et président par intérim, en raison de son refus de promulguer deux lois visant à enquêter sur le président déchu Yoon Suk Yeol.
Le Parti démocrate avait donné jusqu’à mardi à M. Han pour promulguer les deux lois, qui prévoient la création de commissions d’enquête spéciales. L’une vise à examiner la tentative avortée de M. Yoon d’imposer la loi martiale et d’envoyer l’armée au Parlement le 3 décembre. L’autre concerne des accusations de corruption visant son épouse, Kim Keon Hee.
Une possible première historique
Si cette procédure de destitution réussit, ce serait la première fois qu’un président par intérim est démis après la destitution d’un président titulaire dans l’histoire de la Corée du Sud.
La Constitution du pays stipule que l’Assemblée nationale peut destituer le président par un vote à la majorité des deux tiers et les membres du gouvernement, y compris le Premier ministre, à la majorité simple.
Yoon Suk Yeol sous enquête pour "rébellion"
Le président suspendu Yoon Suk Yeol reste officiellement en poste dans l’attente d’un arrêt de la Cour constitutionnelle qui confirmera ou annulera la décision du Parlement.
Le Bureau d’enquête sur la corruption a convoqué M. Yoon pour un premier interrogatoire prévu le 25 décembre à 10 h (01 h GMT). Cependant, les convocations envoyées par courrier postal et électronique ont été refusées ou retournées à leur expéditeur. Si M. Yoon refuse de se présenter, le Bureau pourrait envoyer une nouvelle convocation ou demander un mandat d’amener à la justice.