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Par voie de communiqué, la présidence française indique "gérer avec efficacité son budget" et soutient ne pas afficher de "déficit" en 2023 grâce à la mobilisation de sa trésorerie sans expliquer sa demande d'une rallonge budgétaire de 12 millions d'euros en 2024.
La Cour des comptes française a rendu public, lundi, son audit du budget 2023 de la présidence française. Ledit audit révèle un montant inédit de 125 millions d'euros de dépenses, avec un déficit total de 8,3 millions d'euros.
Selon la juridiction financière de l'ordre administratif en France, l'équilibre financier du Palais de l'Élysée serait
“à rétablir et pérenniser”.
Selon la Cour des comptes, les deux dîners d'Etat, au Louvre avec le Premier ministre indien Narendra Modi, en juillet (412 000 euros), puis avec le souverain britannique Charles III à Versailles, en septembre (474 851 euros dont 15 000 euros de linge de table et de fleurs), ont à eux deux coûté près d'un million d'euros.
Un écart avec d'autres diners officiels, tel que celui offert en l'honneur du président mongol, au mois d'octobre, qui n'aurait couté que 36 000 euros.
La Cour des comptes a par ailleurs révélé que le report du dîner avec le souverain britannique, de mars à septembre, en pleine crise relative à la réforme des retraites, a coûté à lui seul 80 000 euros.
Le coût des déplacements et voyages officiels du président français ont également été audités, révélant un budget de 19 millions d'euros pour les déplacements de Macron hors de France.
La Cour des comptes, expliquant que les
“tournées internationales”
, en enchaînant plusieurs pays a pour effet d'augmenter les couts de ces déplacements, a déploré la
“multiplication des changements de dernière minute”
qui pèsent sur les comptes et témoignent d'une
, voire d'un
Une perte de 832 000 euro a été générée en 2023, faute d'avoir pu se faire rembourser les transports et les hébergements prévus, suite à 12 annulations de déplacements du locataire de l'Élysée.
Dans le rapport, il est écrit:
Si les fluctuations de l'agenda présidentiel sont inévitables, de l'aveu général, l'anticipation de la prise de décision est un axe d'amélioration majeur.
Répondant, par voie de communiqué, la présidence française a dit
“gérer avec efficacité son budget”
et soutient ne pas afficher de
en 2023 grâce à la mobilisation de sa trésorerie (alors que ses comptes étaient très légèrement excédentaires en 2022), sans pour autant expliquer sa demande d'une conséquente rallonge budgétaire de 12 millions d'euros en 2024,
L'Élysée a expliqué ces dépenses de réception, déclarant au Huffington Post :
La France entretient des relations diplomatiques avec de très nombreux pays, qui organisent des événements équivalents lorsqu'ils reçoivent le chef de l'État.
Refusant d'évoquer un
dans ses comptes, la présidence française a imputé cette hausse des dépenses aux niveaux record d'inflation et au
"contexte géopolitique et politique qui influence l'agenda"
d'Emmanuel Macron.
Et de conclure:
"Comme après chaque rapport, la Présidence tiendra compte des remarques de la Cour pour améliorer son organisation et ses dispositifs internes".
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