Le président turc Recep Tayyip Erdogan (au centre) s'adresse aux journalistes à bord de l'avion qui le ramène d'Achgabat, au Turkménistan, après sa participation au Forum international sur la paix et la sécurité, à Ankara, en Türkiye, le 12 décembre 2025.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué qu’un engagement diplomatique supplémentaire pourrait bientôt suivre les efforts menés par Moscou et Washington, exprimant son optimisme quant aux perspectives de paix en Ukraine après des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine.
S’exprimant à des journalistes à bord de son vol de retour du Turkménistan vendredi, Erdogan a déclaré qu’Ankara espère également engager des discussions avec le président américain Donald Trump pour évaluer un éventuel plan de paix.
"Après cette rencontre avec Poutine, nous espérons avoir l’occasion de discuter également du plan de paix avec le président américain Trump. La paix n’est pas loin ; nous la voyons",
a déclaré Erdogan, évoquant son entretien bilatéral avec le dirigeant russe à Turkménistan samedi.
Erdogan a précisé que sa rencontre avec Poutine avait porté sur les conflits en cours et les initiatives diplomatiques lancées avec l’implication de Trump.
"Nous avons évalué les contributions que notre pays peut apporter aux efforts de paix",
a-t-il dit, ajoutant :
"Nous considérons positivement le dialogue initié grâce aux efforts de Trump."
Il a souligné que la position d’Ankara était clairement comprise par toutes les parties impliquées dans le processus de paix en Ukraine.
"Nous avons principalement parlé de la guerre et des efforts de paix. Poutine, comme tous les autres acteurs, sait très bien où se situe la Türkiye sur cette question",
a ajouté Erdoğan.
Abordant la sécurité régionale, Erdogan a mis en garde contre la transformation de la mer Noire en zone de confrontation.
"La mer Noire ne doit pas être considérée comme un terrain de rivalité. Cela ne profiterait ni à la Russie ni à l’Ukraine. Tout le monde a besoin de liberté de navigation et de sécurité en mer Noire",
a-t-il déclaré.
Concernant la Syrie, Erdogan a souligné l’importance de l’accord du 10 mars, le qualifiant de crucial pour l’avenir du pays.
"L’accord du 10 mars est un processus qui concerne de près l’avenir de la région. Atteindre les objectifs prévus par cet accord sera le résultat le plus bénéfique pour la Syrie",
a-t-il déclaré, ajoutant que la Türkiye souhaite la prospérité de tous les Syriens, sans distinction d’ethnie ou de confession.
Se prononçant sur Gaza, Erdogan a affirmé qu’Israël doit respecter pleinement ses engagements.
"Il est essentiel qu’Israël tienne ses promesses, respecte pleinement le cessez-le-feu et permette à la vie à Gaza de revenir à la normale",
a-t-il ajouté.
"Le problème de sécurité créé par Israël doit être résolu. La Türkiye ne recule jamais devant ses responsabilités."
Erdogan s’est également exprimé sur la candidature de la Türkiye à l’UE, appelant le bloc à adopter une approche stratégique.
"Il serait également bénéfique pour l’Europe de considérer nos relations avec une vision stratégique. Les mesures venant d’Europe façonneront la prochaine phase du processus",
a-t-il indiqué.
Le président Erdogan se trouvait à Ashgabat, la capitale du Turkménistan, pour participer au Forum international sur la paix et la confiance.
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