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Deux soldats américains et un civil ont été tués, et trois autres militaires blessés, lors d’une embuscade tendue par un homme armé affilié au groupe terroriste Daech en Syrie, a annoncé samedi le Commandement central américain (CENTCOM).
"Le 13 décembre, deux militaires américains et un civil américain ont été tués, et trois militaires ont été blessés, à la suite d’une embuscade menée par un tireur isolé de Daesh en Syrie",
a indiqué le CENTCOM dans un communiqué publié sur la plateforme X.
"Le tireur a été pris pour cible et tué",
a-t-il ajouté.
Le porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, a précisé que le civil tué était un interprète américain.
De son côté, le porte-parole du ministère syrien de l’Intérieur, Nour al-Din al-Baba, a déclaré à la chaîne publique Alikhbaria que la direction de la Sécurité intérieure avait émis
"des avertissements préalables aux forces partenaires dans la région de la Badia concernant la possibilité de brèches ou d’attaques anticipées de Daech".
Il a affirmé que les forces de la coalition internationale
"n’avaient pas considéré les avertissements syriens sur une possible attaque de Daech".
Selon lui, un homme armé affilié à Daech a ouvert le feu à l’entrée d’un quartier général de sécurité dans la zone désertique de Palmyre. Les autorités
"vérifient si l’assaillant avait des liens directs avec le groupe terroriste Daech ou s’il se contentait d’en partager l’idéologie",
a-t-il ajouté.
"L’assaillant n’avait aucun lien avec les forces de sécurité intérieure et ne faisait pas partie de l’escorte des responsables",
a-t-il précisé.
Des médias avaient auparavant rapporté que deux membres des forces de sécurité syriennes avaient également été blessés lors de l’attaque.
L’envoyé spécial américain pour la Syrie, Tom Barrack, a condamné l’attaque, la qualifiant d’
"embuscade terroriste lâche".
"Nous pleurons la perte de trois courageux militaires américains et de personnels civils, et souhaitons un prompt rétablissement aux soldats syriens blessés lors de l’attaque",
a déclaré Barrack sur X.
"Nous restons déterminés à vaincre le terrorisme avec nos partenaires syriens."
Dans un autre message, il a décrit l’attaque comme
"un rappel brutal et scandaleux que le terrorisme demeure une menace vicieuse et persistante, capable de frapper même lorsque nous œuvrons à son éradication".
Il a ajouté qu’
"un nombre limité de forces américaines reste déployé en Syrie uniquement pour achever la défaite totale de Daech, empêcher sa résurgence et protéger le territoire américain contre les attaques terroristes".
La présence américaine
"permet à des partenaires syriens compétents de combattre ces terroristes sur le terrain, garantissant que les forces américaines n’aient pas à s’engager dans une nouvelle guerre coûteuse et de grande ampleur au Moyen-Orient ",
a-t-il souligné
. "Nous ne faiblirons pas dans cette mission tant que Daech ne sera pas totalement détruit, et toute attaque contre des Américains sera suivie d’une justice rapide et implacable."
Les États-Unis saluent également
"l’engagement ferme du président syrien Ahmed al-Charaa, qui partage notre détermination absolue à identifier, poursuivre et traduire en justice les responsables de cette attaque. Ensemble, nous éradiquerons le terrorisme en Syrie",
a ajouté Barrack.
"La Syrie condamne fermement l’attaque terroriste visant une patrouille conjointe syro-américaine de lutte contre le terrorisme près de Palmyre", a
écrit le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani sur X.
"Nous présentons nos condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’au gouvernement et au peuple américains, et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés",
a-t-il ajouté.
Les forces américaines opèrent en Syrie dans le cadre d’une coalition internationale contre Daech, formée sous direction américaine en 2014. La Syrie a rejoint la coalition le 12 novembre 2025.
Depuis sa création, la coalition mène des opérations militaires contre Daech en Syrie et en Irak, avec la participation de plusieurs pays, bien que Damas n’en ait pas fait partie auparavant.
Depuis le renversement de l’ancien régime de Bachar al-Assad en décembre 2024, la nouvelle administration syrienne cherche à rétablir la sécurité et à stabiliser la situation dans l’ensemble du pays.
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