C’est ce qui ressort d'une réunion, tenue à Khartoum, entre al-Burhan et l'envoyée de l'Union européenne dans la Corne de l'Afrique, Annette Weber, selon un communiqué du Conseil de souveraineté soudanaise.
Le 5 avril dernier, les parties au processus politique au Soudan ont annoncé le report de la signature d’un accord final entre les parties pour une durée indéterminée, dans la mesure où les pourparlers entre les parties militaires se poursuivent.
La signature de l'accord politique définitif a été reportée pour la deuxième fois, alors qu’elle était prévue pour le 6 avril. Ces reports s’expliquent principalement par les différends entre l'armée et les forces de soutien rapide soudanaises.
Les Forces de soutien rapide sont une force de combat dirigée par le vice-président du Conseil de souveraineté, Mohamed Hamdan Dogolo. Elles avaient été formées pour combattre les rebelles du Darfour dans l'ouest du Soudan, avant d’assumer plus tard le rôle de protection des frontières et du maintien de l'ordre.
Elles avaient été créées en 2013 en tant que force affiliée au Service de sécurité et du renseignement. Il n'existe, pour le moment, aucune estimation officielle de son effectif, mais il est certain qu'il dépasserait les dizaines de milliers d’éléments.
Le 8 janvier dernier, un processus politique a été lancé au Soudan entre les signataires de l'accord-cadre du 5 décembre 2022, qui sont le Conseil de souveraineté militaire au pouvoir et les forces civiles, comme notamment le mouvement "Liberté et changement - Conseil central", pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.
Le processus politique actuel vise à résoudre une crise qui se prolonge depuis le 25 octobre 2021, lorsque le chef de l'armée, Abdel Fattah al-Burhan, a imposé des mesures exceptionnelles, et notamment la dissolution du Conseil souverain et des ministres de transition, et l’instauration d'un état d'urgence.