Les Émirats Arabes Unis ont accepté les lettres de créance d'un ambassadeur du gouvernement taliban d'Afghanistan, ont annoncé des responsables, devenant ainsi le deuxième pays après la Chine à le faire.
Malgré son hostilité envers les talibans, les États-Unis ont choisi de ne pas critiquer cette décision, affirmant qu'elle n'affecterait pas les relations entre Washington et les Émirats. Les liens croissants des Émirats avec le gouvernement taliban incluent la gestion des aéroports afghans par une entreprise émiratie, GAAC, après le retrait des forces américaines et le retour au pouvoir des talibans en 2021.
L'acceptation de l'ambassadeur est perçue comme une victoire par les autorités talibanes, qui restent largement isolées à l'international et non reconnues par les Nations Unies, en partie pour avoir refusé aux filles l'accès à l'enseignement secondaire.
Les Émirats étaient l'un des trois pays, avec le Pakistan et l'Arabie Saoudite, à reconnaître le précédent gouvernement taliban, qui a été renversé par l'invasion dirigée par les États-Unis en 2001.
Ils sont l'un des rares pays à accueillir une présence diplomatique talibane, aux côtés de l'Iran, du Pakistan, de l'Ouzbékistan, du Turkménistan et du Kazakhstan. Le Nicaragua a nommé un ambassadeur non résident en Afghanistan en juin.
En juin, le président des Émirats a reçu le ministre de l'Intérieur afghan, Sirajuddin Haqqani, qui est toujours recherché par les autorités américaines avec une récompense de 10 millions de dollars pour des informations menant à son arrestation.